Arras: le
père incestueux et pédophile viole sa petite fille pendant 6 ans et la mère ne
dit rien, un couple "carencé au niveau mental" condamné
Publié le : Mercredi 12 Juillet 2017 - 07:42 / Mise à jour : Mercredi 12 Juillet 2017 - 08:55
Le tribunal correctionnel d'Arras a condamné mardi
un père de famille pour des viols répétés sur sa fille (et des coups sur son
fils) et son épouse pour non-dénonciation des faits. La peine plutôt modérée
s'explique visiblement par un contexte familial confinant à la misère sociale
et intellectuelle.
C'est entre 2002 et 2008 que l'enfant a subi les actes pervers de la part de son père. Lorsque ce dernier a violé pour la première fois son enfant, la fillette n'était âgée que de neuf ans. Il ne cessera ces faits que lorsque la victime atteindra l'âge de 15 ans. Aujourd'hui majeure, la jeune femme a trouvé la force de dénoncer son bourreau et de l'envoyer devant le tribunal.
Mais l'affaire prend un tour encore plus sordide. Le père satyre et incestueux n'était en effet pas le seul dans le box des accusés. La mère de famille était également présente. Elle est accusée de ne pas avoir dénoncé ces actes ignobles dont elle avait connaissance, sa fille s'étant ouverte auprès d'elle sur les rapports sexuels incestueux qu'elle subissait depuis des années.
L'enquête montrera également que la mère savait même avant les aveux de son enfant, ayant "entendu les cris de sa fille" lorsque le père abusait d'elle, le plus souvent dans la salle de bains. Mais elle n'a rien dit. Et le père incestueux et pédophile a pu abuser de sa fille pendant six ans.
La justice a visiblement pris en compte dans son verdict qui pourrait paraître clément le contexte très particulier de cette famille d'Arras, présentée comme "carencée au niveau mental, aux repères moraux et sexuels défaillants" selon une description rapportée par le quotidien La Voix du Nord.
Le père de famille, qui a nié les faits, outre la prison avec sursis, devra verser 3.000 euros de dommages à sa fille ainsi que 500 euros à son fils qu'il battait régulièrement.
La mère de famille, elle, devra verser 1.000 euros. Elle écope en outre de neuf mois de prison avec sursis pour n'avoir pas empêché les viols sur sa fille de se poursuivre jusqu'à son adolescence.
Lorsque j'ai travaillé comme Coordonnatrice
Départementale de l'Enfance Maltraitée dans les années 90, j'ai découvert qu'il
y avait plus que les coups portés à un enfant, j'ai découvert avec horreur
l'INCESTE.
Pour moi, à l'époque, c'était quelque chose d'impensable et
pourtant...
Cela existe plus qu'on ne le croit...La vie de l'enfant est brisée
à jamais ! Ne fermez pas les yeux, ne bouchez pas vos oreilles, l'ignominie
existe...là...tout près de vous...à votre porte !
Dans cette affaire, je trouve en effet la justice
bien clémente pour les deux coupables. Pourquoi ?
Posez-vous simplement la question du sort réservé
aux enfants victimes. Ici une des victimes est majeure, pour son frère, on ne
sait pas.
Imaginez
simplement que la jeune fille ait porté plainte à l’âge de 15 ans ! Son
frère plus jeune est lui victime de coups.
En raison du sursis, les parents reviennent au
foyer. Le juge des enfants devrait alors organiser la sécurité des enfants.
Bien souvent, le juge n’a d’autres choix que de placer les enfants en foyer… Dans
la mesure du possible, il essaiera de ne pas les séparer mais malheureusement
ce n’est pas toujours possible.
En quoi la justice a-t-elle aidée ces enfants ?
Le placement en foyer ne peut-il être vécu par ces victimes comme une punition
pour avoir parlé ???
Je pose le problème de la double victimisation des
enfants dans une famille lourdement défaillante et maltraitante ??? Qui
est puni dans cette histoire…
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