STOP A LA LOI DU SILENCE

vendredi 24 février 2017

Le syndrome Borderline

Le syndrome borderline est un trouble de la personnalité caractérisé par une instabilité émotionnelle prononcée. Cette définition est volontairement approximative tant le développement des troubles peut être différent pour chaque sujet. Cette affection peut couvrir de multiples facettes qui se développeront plus ou moins.
Témoignage d’un borderline : « Pour ma part, j’ai le sentiment d’être un élastique. Je tends vers la lumière, je me charge en tension, je me projette et je rencontre soit un mur, soit le vide.... »


Les critères permettant le diagnostic d’un borderline : Le discours officiel nous vient de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

 Le sujet doit présenter au moins trois des points suivants :
  • Tendance nette à agir de façon imprévue, sans se soucier des conséquences
  • Tendance aux conflits ou aux accès de violence, associés à une incapacité de contrôler ces comportements explosifs, en particulier lorsque les actes impulsifs sont critiqués ou empêchés
  • Humeurs inconstantes et imprévisibles
  • Perturbation de l’image de soi, des objectifs ainsi que des préférences personnelles (y compris les préférences sexuelles)
  • Tendance à s’engager dans des relations intenses mais souvent instables, généralement suivies de crises émotionnelles ; efforts exagérés pour éviter d’être quitté ; menaces de suicide répétées ou automutilation
  • Sentiment persistant de vide
L’état d’avancement des recherches sur les causes de cette maladie permet de parler d’interaction entre plusieurs facteurs.

A l'image de ses symptômes, les causes du trouble borderline sont multiples. Si des causes biologiques, chimiques (dérèglement de la production de sérotonine) et des prédispositions génétiques sont manifestes, la maladie se déclare d'avantage chez des personnes ayant subies des abus, des carences affectives ou des séparations difficiles dans leur enfance.

Pour faire comprendre cette thèse, je dirais ce que l’on entend parfois ; on peut avoir des prédispositions au développement d’un cancer et ne jamais le déclarer car l’interaction avec d’autres causalités ne se réalise pas.

Le pourcentage de facteurs innés, appelé aussi « niveau d'hérédité » à la base du trouble de la personnalité limite, serait de 68% et est à peu près semblable à celui du trouble bipolaire. Ce qu'on croit être héréditaire n'est pas le trouble comme tel, mais les prédispositions biogénétiques, c'est-à-dire le tempérament. En d'autres mots, le trouble de la personnalité limite ne se développeque chez les enfants nés avec un ou plus des trois tempéraments indiqués : le dérèglement de l'affect, l'impulsivité et l'attachement perturbé.

Le syndrome borderline se développerait essentiellement chez des personnes ayant subi des mauvais traitements, de la négligence affective ou des séparations difficiles dans l'enfance.

Admettre sa maladie c’est déjà avancer vers l’acceptation d’une thérapie.
Comment venir en aide à des personnes qui ne sont pas conscientes du fait qu'elles sont malades ? C’est pourquoi il faut informer sans affoler !

Cette maladie n’est pas une fatalité, cette maladie n’est pas incurable même s’il faut admettre une prise en charge longue, difficile, qui aura ses hauts et ses bas comme pour tout traitement de longue haleine.

dimanche 19 février 2017

La fonction paternelle






Céline, ma fille, rêvait d’un père aimant.
Toute sa vie, elle a été en quête de cet amour paternel. Je ne sais plus si c’est Cindy ou Marie, les deux meilleures amies de Céline, qui m’a raconté qu’un jour, se baladant toutes les deux en ville, elles ont croisé Gérard, mon ex mari, en conversation dehors, à coté du bus qu’il conduisait. Céline, en le voyant, a aussitôt couru vers lui, l’a embrassé, puis s’est sauvée de peur de ses réactions.

C’était çà la vie de Céline, ce besoin qu’elle avait de courir vers son père, d’attirer son attention, de réclamer un peu de tendresse.
Malheureusement, l’image du père ne correspondait pas à ses attentes. Elle avait en retour un père coléreux, violent en paroles et en actes et bien souvent, elle devait se cacher pour ne pas avoir à affronter son courroux…

J’ai déjà longuement épilogué sur cette maltraitance psychologique dont elle fut la victime, et qui, en dépit de tout mon amour et toute ma protection, a fait évoluer à l’âge de l’adolescence des troubles comportementaux Borderline.

Qu’est-ce qu’on attend d’un père à l’heure actuelle ? J’ai lu un magnifique article de Yvon Dallaire, Psychologue au Québec (Canada).
Comme à mon habitude, je vous donne le lien qui vous permettra de lire cet article dans son intégralité :

" En quoi consiste réellement la fonction paternelle ? "

Il existe une différence fondamentale entre rôle sexuel et fonction sexuelle. En résumé, le rôle désigne des comportements, des actes ou des attitudes conscientes, volontaires, concrètes, interchangeables et relatifs comme les tâches ménagères ou de pourvoyeurs. Ces rôles évoluent au gré du temps et des modes et peuvent être indifféremment remplis par la mère ou le père (identité de genre). La fonction est à l'inverse des rôles car celle-ci est inconsciente, psychologique (non volontaire), unique, spécifique et absolue (identité sexuée). Aucune mère, malgré sa bonne volonté, ne peut remplir la fonction paternelle ; elle ne peut remplir que " sa " fonction maternelle. Et vice versa !

La fonction maternelle est d'abord une fonction de matrice, de source nourricière, d'enveloppe, de réceptacle de vie, de rétention. La mère représente l'abri, la sécurité, la protection, la chaleur, l'affection, la fusion, la compréhension La mère représente l'amour. La fonction du père en est une de séparation, d'expulsion du sein maternel, de distinction, de différenciation. Le père doit éduquer ses enfants dans le sens étymologique du mot " educare " : faire sortir, tirer dehors, conduire au-dehors avec soin. 

La fonction du père est de séparer l'enfant de la mère. Il doit s'interposer entre la mère et l'enfant pour permettre à l'enfant de développer son identité en dehors de la symbiose maternelle et rappeler à la mère qu'elle est aussi une femme, une amante, un être de plaisir, non seulement un être de devoir généreux.

L'enfant apprend, par sa mère, qu'il est au centre de l'univers, de son univers ; il doit apprendre, par son père, qu'il existe d'autres univers avec lesquels il devra collaborer pour survivre et s'épanouir.

La fonction paternelle se manifeste dans cinq secteurs précis :
1.   La protection. L'homme du XXIe siècle sera de plus en plus appelé à assurer, en plus, une sécurité émotive non seulement pour ses enfants, mais aussi pour sa femme (c'est d'ailleurs là l'une des principales demandes de la femme moderne).
2.   L'éducation. Le père doit faciliter à ses enfants l'apprentissage du contrôle de soi ; il doit leur apprendre à renoncer à la satisfaction immédiate de ses besoins et désirs ; il doit leur apprendre la patience. Il doit surtout les aider à canaliser leur agressivité vers une expression positive et constructive de celle-ci. Il est évident que, ce faisant, il apprend lui aussi à mieux gérer ses propres besoins et sa propre agressivité.
3.   L'initiation. Le père initie l'enfant aux règles de la société, sinon aucune vie sociale n'est possible.
4.   La séparation. La femme moderne demande à l'homme du XXIe siècle de l'accompagner dans toutes les étapes de la grossesse, de l'accouchement et des soins de l'enfant et je crois que cet accompagnement constitue une excellente façon de développer le sens de la paternité. Mais, j'insiste pour réaffirmer que la fonction du père est de séparer l'enfant de la mère et la mère de l'enfant et non pas de former une " sainte trinité " où chacun perd son identité. Ainsi, le père permet la survie et l'épanouissement de l'enfant ; ainsi, l'homme permet la survie et l'épanouissement de la femme qui existe dans la mère.
5.   La filiation. Peu importe le nom de famille donné à l'enfant, celui-ci a besoin de savoir qu'il a un père et qui est ce père. Il a aussi besoin de savoir qu'il s'inscrit dans une lignée qui possède une histoire. Il a besoin de se sentir relié à l'humanité, qu'il fait partie de la grande famille humaine.


samedi 18 février 2017

FRANCE 3 HOMMAGE AU GRAND JACQUES le 17/02/2017





Jacques BREL, ce poète, ce grand homme, a vécu en homme intègre, poursuivant toujours son idéal de vie. Il a tant de leçons à nous donner à nous qui ne savons plus rêver, à nous qui renonçons si vite, à nous qui n'atteindrons jamais l'inaccessible étoile...
Je n'ai mis aucune musique. Je ne suis pas autorisée à mettre sa musique ! et une autre musique que la sienne n'aurait pas de sens.
Ce ne sont ici bien sûr que des extraits de cet hommage grandiose que je vous invite à consulter dans son intégralité.





vendredi 17 février 2017

Les oeuvres de Céline Fabre

Ajoutée le 17 févr. 2017 sur ma chaine YOUTUBE
Ma fille Céline n'a jamais appris le dessin. Elle avait de multiples dons, dont celui de réaliser des portraits Je vous les offre. Que ceci vous fasse comprendre l'admiration que je lui portais.


mardi 7 février 2017

Comment prendre en charge médicalement un borderline ?

Je vous ai déjà parlé du trouble «  borderline » dont souffrait mon enfant. Moins connu que le trouble Bipolaire, il fait néanmoins de sinistres ravages parmi les malades qui souffrent le martyr.
Vous savez, si vous avez lu mes écrits, que la prise en charge médicale de Céline, mon enfant, a été désastreuse. Vous en savez l’issue : Céline s’est donnée la mort le 30 août 2005 dans son petit logement de Sallaumines.
En souhaitant travailler à la prévention du suicide, j’ai pu trouver par mes recherches cet article, dont je vous livre des extraits mais qui est surtout consultable par ce lien :
C’est un article de Monsieur Jean-Yves FLAMENT. (23/07/2015)


Le trouble borderline touche 4 % de la population. Comment traite-t-on aujourd'hui ces "états-limites" ?
Le point sur la prise en charge de la pathologie borderline
Pathologie Borderline : Fluctuations de l'humeur, instabilité relationnelle et comportementale, dépendances…caractérisent les personnalités borderline. Bien évidemment, pour pouvoir diagnostiquer cette pathologie, plusieurs autres critères entrent en ligne de compte.
Le DSM, bible du psychiatre, spécifie que le patient doit réunir au moins 9 critères d'une longue liste (par exemple, perturbation de l'identité, peur de l'abandon, impulsivité, etc.) pour être diagnostiqué comme "personnalité borderline".
Après avoir mis un nom sur son mal-être et ses souffrances, le patient peut donc envisager un traitement. Il est important pour lui comme pour son entourage de s'informer sur les différents types de prise en charge pour trouver celle qui lui convient le mieux.
Traitement borderline
Un traitement psychothérapeutique : " La psychothérapie est le traitement essentiel des troubles borderline car il faut traiter les problèmes de dysrégulation émotionnelle et de comportement dans un contexte relationnel" martèle le Dr Bernadette Grosjean
Le traitement psychothérapeutique des troubles borderline est de longue durée (les spécialistes s'accordent sur une durée de 3 à 5 ans, voire plus). " Il faut du temps et des expériences émotionnelles correctrices pour modifier les comportements et les souffrances existentielles intrapsychiques comme les sentiments de vide et d'ennui" expliquent les Dr Grosjean et Desseilles.
A terme, l'objectif est que le patient devienne son propre thérapeute. " Les patients ne rechutent pas tellement, ou de manière moins dramatiques, une fois qu'ils ont appris de nouvelles compétences pour réguler leurs émotions par le biais de la psychothérapie" informent les psychiatres.
Concrètement, la forme de la psychothérapie recommandée dépend des symptômes et de la sévérité de la maladie.
Aussi, dans les cas les plus "sensibles", notamment lorsque la vie du patient est en danger (10 % des patients borderline meurent de suicide ou des conséquences d'actes autodestructeurs), une thérapie dialectique comportementale (TCD) s'avère indiquée. " Elle a pour but d'aider la personne à identifier et à contrôler ses émotions par le biais d'apprentissage de nouvelles compétences émotionnelles" explique le Dr Grosjean. " On s'attaque ainsi d'emblée aux comportements qui mettent la vie en jeu" souligne-t-elle.
Rechercher des épisodes traumatiques
Heureusement, " après un an de traitement, quelle que soit la thérapie utilisée, ces comportements sont généralement sous contrôle" souligne le Dr Grosjean. Une fois que c'est le cas, le patient peut entamer une phase de nature "psychodynamique" pour une analyse plus en profondeur des souffrances intrapsychiques. " On va alors par exemple aborder les traumas et les problèmes plus existentiels.
Quand il y a une pathologie borderline, il y a eu en effet souvent des épisodes traumatiques : maltraitance, négligence ou parfois simplement des circonstances de vie chaotiques" expliquent les spécialistes.
Troubles borderline : Les 3 traitements de référence
Il existe 3 approches de traitement reconnues dans la prise en charge du trouble de la personnalité limite. La Mentalization Based Therapy (traitement basé sur la mentalisation), la Dialectic Behavioral Therapy (Thérapie comportementale dialectique) et la Transference Focused Therapy (thérapie focalisée sur le transfert et inspirée de la clinique psychanalytique)
·        La mentalisation peut être définie comme la capacité d'imaginer comment les autres nous "voient" et comment ils se perçoivent eux-mêmes. (18 mois)
·        La thérapie comportementale dialectique est cognitivo-comportementale. Elle se focalise au départ sur l'apprentissage de compétences qui aident à gérer les mouvements émotionnels importants et les comportements qui mettent la vie en danger. Cette TCD comprend une thérapie individuelle, des séances de groupe, des consultations téléphoniques très structurées en dehors des heures de thérapie. Elle dure au moins un an.
·        La thérapie focalisée sur le transfert est une approche psychodynamique qui met l'accent sur l'intégration des représentations mentales (représentations d'elle-même et des autres). Le thérapeute porte une attention particulière sur les communications verbales que non verbales. Il est aussi - en autres - très attentif aux sentiments d'agressivité exprimés par le patient.
Le traitement médicamenteux vient en renfort seulement, lorsqu'il y a une dépression profonde (prescription d' antidépresseurs), des troubles de type paranoïa ou dissociatifs importants (une très légère dose d'antipsychotiques peut alors être bénéfique).
Les médicaments sont en revanche nécessaires lorsque la pathologie borderline est associée à des troubles bipolaires : 15 à 20 % des personnes borderline sont également diagnostiqués bipolaires.
Cette pathologie requiert un traitement médicamenteux sur le long terme (stabilisateurs de l'humeur) mais cela n'a guère d'effet sur le trouble de personnalité borderline.
Si ce thème vous intéresse, je vous encourage vivement à lire la totalité
 de cet article