STOP A LA LOI DU SILENCE

dimanche 29 avril 2018

LA PEUR DE VIVRE

Plusieurs d’entre nous ont été affectés récemment par le décès ou la maladie de gens proches, de personnalités que nous admirions, de personnes que nous connaissions. Chaque fois, nous encaissons le choc, avec plus ou moins d’intensité, selon l’importance que la personne avait dans notre cœur.
J’entends souvent des gens dire qu’ils ont peur de mourir mais je vois surtout des gens qui ont peur de vivre !

Pour moi, la peur de vivre est souvent liée à la solitude. On ne parvient pas à se remettre des drames qu’on a vécu. Mon expression, c’est « J’ai le cœur en miette » et mon obsession c’est « Je suis devenue inutile ».

Et pourtant, je survis : j’apprécie le soleil de printemps, les arbres en fleurs, le nature qui s’éveille après un long hivernage. 

J’apprécie les sourires des personnes à qui j’apporte un peu d’aide. 

J’apprécie l’envie de sortir, de m’ouvrir aux autres…En quelque sorte, j’apprécie ma petite vie toute simple dans le relationnel que j’ai su « recréer »…

Et si certains jours encore, je préfère me cloitrer chez moi, c’est pour mieux aimer ceux qui sont passés de l’autre coté et qui me guide chaque jour tel un phare dans la nuit…
André Harvey est canadien. Il est un autodidacte qui, suite à des années de recherche et de travail sur lui, a toujours cherché à se prendre en charge lui-même, à devenir son propre maître. André Harvey est l’auteur de nombreux écrits tournés vers l’humain.

André Harvey anime depuis plus de vingt ans de nombreuses conférences un peu partout dans la francophonie. 

Il n’a rien d’un enseignant, ni d’un conférencier collet monté. Il distille avec humour, limpidité et ouverture les sujets qui lui tiennent à cœur et qu’il a expérimentés tout au long de son cheminement personnel. 

Qu’il parle du bonheur, de la sexualité, de la maîtrise de soi ou du pardon, il le fait d’une façon sincère, qui met très vite son auditoire à l’aise toujours avec le même enthousiasme, celui des explorateurs toujours prêts à découvrir et à partager. 

Car il a ce don des relations humaines. Celui de savoir toujours faire ressortir chez l’autre ce qu’il y a de meilleur. Et c’est ce qu’il met en pratique également dans les ateliers qu’il offre, où les expérimentations, les partages et l’écoute font de ces journées des moments de vie intenses et vrais.



lundi 23 avril 2018

L’histoire édifiante de Boris CYRULNIK : LA RESILIENCE

Son histoire : Boris Cyrulnik naît à Bordeaux le 26 juillet 1937, peu après l'arrivée en France de son père russo-ukrainien et de sa mère polonaise.
Issu d'une famille d'immigrés juifs, il est protégé des Nazis par ses parents qui le mettent en pension en 1942.
Confié par la suite à une institutrice bordelaise, il est attrapé lors d'une rafle en 1944. Il parvient toutefois à échapper au pire et survit sous l'aile d'un réseau de résistants en se faisant passer pour un jeune garçon de ferme du nom de Jean Laborde jusqu'à la Libération.
Ses parents n'ayant pas survécu à la déportation, il est recueilli et élevé par sa tante Dora à la fin de la guerre.

Déterminé à devenir psychiatre suite aux événements de son enfance, Boris Cyrulnik se lance dans des études de médecine à Paris, durant lesquelles il rencontre sa future femme Florence. 

Après avoir fait un internat à Marseille de 1968 à 1971, il devient médecin en chef d'un établissement privé de postcure psychiatrique, enseigne des cours d'éthologie humaine (L'éthologie correspond à la branche de la biologie qui s'intéresse au comportement animale et humain) et clinique à la faculté de médecine de Marseille et devient directeur d'un diplôme universitaire de la faculté des lettres et des sciences humaines de Toulon. 

C'est à cette époque qu'il commence également à partager son savoir au grand public en publiant son premier ouvrage, Mémoire de singe et parole d'hommes, chez Hachette. Jusque dans les années 1990, Boris Cyrulnik consulte au centre hospitalier de Toulon-la-Seyne-sur-Mer, où il crée et anime un groupe de recherches en éthologie clinique. Il ouvre également son propre cabinet de psychiatre.

Boris Cyrulnik est un neuropsychiatre français connu pour avoir fait redécouvrir la psychanalyse en France et pour avoir vulgarisé dans ses livres notamment le concept de résilience.
Ses ouvrages sur la capacité de l'humain à se reconstruire après les malheurs de la vie l'ont fait devenir le psy préféré des Français.

En 1999, il explique ses théories sur la résilience, soit la capacité à se reconstruire après un traumatisme, dans Un merveilleux malheur. Suivront Les vilains petits canards en 2001, Le murmure des fantômes en 2003, Mourir de dire. La Honte en 2010 et Quand un enfant se donne «la mort» en 2011, tous publiés chez Odile Jacob.
En découvrant ce qu’est de la résilience, je ne peux m’empêcher de penser à Simone VEIL, cette grande Dame qui a tant marqué son époque par son courage inébranlable.