Il faut que je m’enlève de la tête tous ces
souvenirs d’antan. Il faut que je ne garde de cette période que les moments
passés auprès de mes enfants.
Il faut que je cherche dans ma tête les moments
merveilleux passés avec eux lorsqu’ils étaient petits…
Pourquoi faut-il que ma mémoire soit si
capricieuse ? Ces moments là me reviennent par bribes… J’aimerai
reconnecter mes neurones mais je crois
bien que la vie a fait que je n’ai pas tout gardé.
Pourtant c’est quand nos enfants sont petits qu’ils
nous donnent tant de bonheur… Laurent, petit bébé, voulait toujours que je le
promène dans la journée. Rapidement il a fait ses nuits et il a été propre,
même la nuit, en rentrant dans sa nouvelle maison, avenue d’Immercourt à
Tilloy.
Céline était un bébé dormeur, il parait que c’est
normal pour un bébé de césarienne. Elle n’avait pas un an lorsqu’elle s’est
mise à marcher. Et je me souviens de fous rires au moment du biberon du soir
lorsqu’elle courait autour de la petite table de salon et que je tentais de la
suivre avec son biberon.
Je me souviens des bains pris ensemble, Laurent et
Céline dans la baignoire. Leur jeu était de m’arroser ; lorsque je lavais
l’un, l’autre s’en donnait à cœur joie.
Tous les samedis soirs, après le bain, ils
réclamaient leur œuf à la coque.
Mis en pyjamas après le bain, ils allaient se
cacher, tous les deux dans le lit de Laurent, et je jouais leur jeu, je faisais
mine de chercher après eux. Je jouais l’étonnement en pénétrant dans la chambre
de Laurent, et ils éclataient de rire, et j’éclatais de rire.
Toujours ensemble, jamais l’un sans l’autre, je m’inquiétais
lorsque je n’entendais aucun bruit. Un jour, alors que je faisais ma vaisselle,
n’entendant aucun bruit, je me mis à leur recherche. Ils étaient dans la salle.
Laurent, assis, et sa sœur assise entre ses
jambes, Laurent donc s’était pris pour un grand coiffeur. Il coupait
soigneusement les cheveux de sa sœur. Heureusement, je suis arrivée à temps
mais lorsque la coiffeuse a tenté de réparer le résultat, elle n’a pu faire de
miracle, coupant au plus court les cheveux de Céline qui avait à certains
endroits la tête quasiment chauve.
Et puis il y a les danses lors de la fête des
primaires et les gestes harmonieux des enfants sur le perron du Manoir de
Tilloy les Mofflaines dans le parc duquel se passait la grande kermesse.
Oui, oui, ça y est, tous ces petits bonheurs me
reviennent à foison et je m’esclaffe de rire en regardant les photos de mes
petits « diables » adorés.
La vie passe trop vite, ou plutôt nos enfants
grandissent trop vite….On culpabilise, on se dit que notre boulot nous bouffe
la vie, qu’on passe trop peu de temps avec nos enfants.
Mais la qualité de
notre amour était là, toujours présente et comme c’est bon de la revivre dans
les grands moments de solitude que constitue désormais ma vie.
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