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jeudi 14 décembre 2017

Suicide d’une étudiante



Une étudiante en PACES de Marseille se suicide, la communauté médicale en émoi
Sophie Martos | 13.12.2017


Une étudiante inscrite en première année commune aux études de santé (PACES) à la faculté de médecine d'Aix-Marseille vient de se donner la mort à son domicile, a-t-on appris ce mercredi via nos confrères de « France 3 PACA ».

L'information a été confirmée au « Quotidien » par le Pr Georges Leonetti, doyen de la faculté de médecine Aix-Marseille. Dans un communiqué la fac précise avoir « appris avec stupeur le décès » de cette jeune fille, « une étudiante primante »

Ce drame intervient à un moment particulier, les examens PACES ayant démarré la veille, le 12 décembre et se terminant ce mercredi. 

La fac précise que la jeune fille ne s'est pas présentée aux premières épreuves du concours. « Une cellule de soutien psychologique est mise en place par l'université pour accompagner les étudiants et les équipes pédagogiques », a précisé le Pr Leonetti. 

À ce stade, aucun élément établit un lien entre le décès et le cursus de la PACES. «Une enquête de police est en cours», a ajouté le Pr Leonetti 

L'ensemble de la communauté universitaire est très touché par ce drame.

Selon les données de l'administration universitaire francophone et européenne en médecine et odontologie (AUFEMO), Marseille accueille 2852 étudiants dont 1035 redoublants et sept triplants inscrits en PACES. 

À l’issue de l'année, les étudiants choisissent en fonction de leur classement et du nombre de places disponibles l'une des cinq filières santé : médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie.

La santé mentale des carabins au cœur des débats

L'année dernière, le numerus clausus de la faculté était de 620 places dont 362 réservées à la médecine pour 2791 candidats. Le numerus clausus pour l'année 2018 n'a pas été encore publié. Il est attendu dans les semaines qui viennent.

La première année commune aux études de santé est souvent source de polémique car elle laisse sur le carreau de nombreux étudiants.

 Au week-end de rentrée de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), un atelier a été consacré à la santé mentale des carabins et notamment des jeunes en PACES. 

La surcharge de travail, la compétition et la pression de la sélection en première année avaient été définies comme des causes de mal-être. 

Commentaires :
aude a Médecin ou Interne 14.12.2017 à 10h12
En droit, on se demandera si le fait d'être en PACES n'a joué aucun rôle ?
Réponse évidente : bien sûr que cela a joué un rôle dans le suicide de cette étudiante : le principe de la Paces, c'est trop de connaissances à avaler, dans un temps trop court, trop de questions à l'examen dans un temps trop court pour pouvoir réfléchir sereinement, pas assez de sommeil, de longues heures assise sans bouger, pas de sport, les yeux sur la montre même pour le temps du repas... et le sentiment de non sens des questions de biochimie à maitriser.
Certains étudiants se refilent des tuyaux pour tenir : vitamines et excitants le matin, somnifère le soir... Quel début pour des futurs confrères !!
J'en ai une à la maison et c'est une année dure pour elle mais aussi pour tous les proches.


louise.millepertuis Médecin ou Interne 14.12.2017 à 12h42
Quelle HONTE ! Un enfant de plus sacrifié sur l'autel de la PACES avec la complicité de tous
LEON D Médecin ou Interne 14.12.2017 à 12h54
Il me semble particulièrement déplacé face à ce drame d'incriminer ses études pour développer des réflexions totalement hors de propos.
Que savez vous de son contexte de vie, de ses antécédents?
Pour rappel il y a 29 suicides et 550 tentatives en France chaque jour....
Il y a aussi des dizaines de milliers de jeunes en échec scolaire autrement plus lourd chaque année.

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