STOP A LA LOI DU SILENCE

lundi 27 juin 2016

L'arme du crime: courrier de Gérard Fabre



Arras le 5 janvier 2004
Céline,
Merci tout d’abord pour ta lettre de « bons vœux », qui ressemble plutôt à une lettre de menace ! Déjà en entête, quand tu écris « Bonjour Gérard », on comprend tout de suite te sentiments.
Sache Céline que j’ai vécu plus de 20 ans avec une femme qui ne m’a jamais aimée. Que je suis resté avec elle tout ce temps afin que vous puissiez avec une éducation correcte. J’ai perdu 20 ans de ma vie pour vous élever et quand on voit le résultat aujourd’hui, je suis complètement écœuré de votre comportement vis-à-vis de moi ! Je sais que vous auriez plus de respects envers moi après notre divorce, mais je m’aperçois que c’est tout le contraire. J’ai fait mon possible pour vous élever, je n’ai rien à me reprocher.
Pourquoi vous obstinez-vous ton frère et toi, avec l’aide de ma chère mère, a vouloir me détruire ? Comme tu avais juré à Bernadette et moi de détruire le couple de ta mère et de ton beau père, que tu déteste tant !
J’ai compris une chose, il n’y a que l’argent qui compte pour vous, quand aux sentiments ils sont inexistants !
Quand à l’histoire de « vol », Bernadette et moi-même, nous n’en tenions pas rigueur, on s’en foutait. Seulement nous avons eu le malheur d’en parler à  ma mère, qui nous a tout de suite dit de t’en parler, pour la simple raison, il y a quelques temps, elle possédait un brasselet, qu’elle avait déposé sur son buffet, que celui-ci avait disparu et qu’elle retrouva par hasard autour de ton poignet quelques temps après !!
Je serai sans te dire que ma mère à toujours était une fouteuse de « MERDE ». Sache aussi que Bernadette t’estimait beaucoup. Tu peux le voir, par tous les cadeaux qu’elle t’a fait.
Maintenant son estime pour vous, est tombée bien bas. Elle est écœurée de votre comportement avec moi. Elle vous considère comme des pas grands choses et des gosses mal élevés !
Tu sais, quand tu dis que je suis entrain de foutre ma vie en l’air, que je vais resté seul comme un CON (merci pour l’insulte), à regarder la télé et à faire des mots fléchés, tu te trompe grandement. La télé ne m’intéresse pas, quand aux mots fléchés, je n’ai plus le temps de les faire. Depuis que je suis avec Bernadette, ma vie est totalement changée. Nous sortons, bougeons énormément, avons des amis. Contrairement à ce que vous pensez, bernadette est une femme formidable ; serviable, gentille, courageuse, fidèle et par-dessus tout, elle a deux enfants qui me respectent plus que toi et Laurent !
Il y a une chose qui me révolte ! C’est que tout le monde me met à dos le divorce. C’est moi qu’on juge, et ta mère qu’on pleint, malgré toutes les cornes que j’ai porté durant toutes ces années. Tu sais, Céline, à force d’être cocu, il arrive un jour où t’en a marre et il arrive ce qu’il doit arriver.
Concernant ma paternité avec toi, je vais être sincère avec toi, j’en est toujours douté depuis ta naissance mais je ne voulais pas y croire. Tu trouveras ci-joint un document que j’ai récupéré, écrit de la main de ta mère (pour se disculper) adressé à Mme Simond (la mère de Hubert) après que celle-ci est découvert la liaison entre son fils et ta mère.
Je vais te raconter maintenant comment j’ai découvert que je ne suis pas ton père. A l’époque, vous étiez petits, nous vivions à la « Bocagine », ou nous sommes restés durant 6 ans. Pendant ces années, je considérai Hubert comme un amis, il était seul puisque sa femme l’avait quitté en 1979. Nous faisions du sport ensemble (vélo) et nous nous invitions régulièrement chez l’un l’autre, avec sa mère qui vivait avec lui chez lui. Après ce que tu sais je n’ai plus jamais voulu revoir ce gigolo. Nous sommes donc partis rue d’Immercourt ou je pensais vivre des jours paisibles jusqu’à notre divorce ! Et puis récemment en avril dernier je crois, après 20 ans de rupture avec Hubert, je suis tombé sur lui en faisant des courses. Je suis resté sur le cul quand je l’ai aperçu ! J’ai cru que c’était toi, tu lui ressemble comme deux gouttes d’eau avec les mêmes attitudes que toi, la même démarche, mais surtout son regard ! Alors j’ai voulu en avoir le cœur net. J’ai donc contacté Mme Simond (mère) et là j’ai appris beaucoup de choses, elle m’a confirmé que Hubert était bien ton père, en outre que ta mère avait eu une liaison avec lui qui a durée plus de 6 ans, que ta mère voulait refaire sa vie avec lui, mais seulement lui ne voulait pas d’elle ! Mais le comble de tout, c’est que j’ai appris ce jour là que Laurent n’était pas de moi non plus ! J’ai vu des photos d’Hubert étant jeune, c’est vrai que c’est frappant, d’autant plus que ton frère a les cheveux noirs comme son père ! ta mère et moi avons les cheveux chatains. Ce jour là, j’ai cru que l’on me passait un rouleau compresseur sur le corps !
Néanmoins, ci c’est vrai, sachez laurent et toi que malgré tout je vous ai élevé pendant 20 ans et que mes sentiments ont nullement changé envers vous deux, que je vous considère comme mes enfants. Mais seulement vous en avez décidé autrement. Je ne vous ai jamais renié, c’est vous qui faites croire à tout le monde, surtout à ma famille que je vous ai renié, alors que c’est tout à fait l’inverse. (écœurant !)
J’aimerai comprendre pourquoi ? je n’ai plus de nouvelles de toi et de laurent depuis le mois de mai, soit plus de 8 mois, je ne sais rien de vous ! Avez-vous eu vos examens de fin d’année ? que fais-tu ? Vas-tu encore à l’école ? travailles-tu ? Il paraitrai qu’aux dernières nouvelles tu chercherais un appartement et du boulot ! Et ton frère que fait-il ? je sais qu’il poursuis ces études à Montpellier, pour quoi faire ? Je ne sais pas !
J’ai eu le malheur de perdre mon portable en juillet dernier, mais certaines personnes, sans les nommées ma mère et Sylvie, se sont empressées de dire que je l’avais caché exprès pour ne plus être emmerdé par mes gosses, qu’on me traité moi et Bernadette de menteur et de névrosé, avec l’aide de qui ???
Avec ces propos, inutile de dire que ma mère et Sylvie c’est terminé, je ne veux plus les voir du tout. J’ai toujours eu horreur des hypocrites et des faux jetons.
Comme je ne pouvais plus vous contacter, je pensais que vous seriez passés à la maison me dire un petit bonjour, durant les mois de vacances. J’attend encore § Enfin ! maintenant je ne me fais plus d’illusions. J’ai compris votre position.
Quand aux 500f, je te signale qu’au mois de novembre, mon virement a été rejetté par ta banque. Inconnu au bataillon § Je suppose que tu as changé de banque ! Alors pour ne pas faire de jaloux, j’ai coupé ceux de Laurent aussi. Après tout, pourquoi toujours verser de l’argent à des gens qui te méprise, qui n’ont rien à faire de moi et qui me renie et qui m’ignore ? je souhaite à vous deux de ne jamais vivre ce que j’ai vécu et ce que je vis encore. Je crois que vous comprendrez mieux lorsque vous aurez des enfants. Là peut-être vous penserez à moi.
Quand tu dis que ta mère a le sens des responsabilités, pourquoi ne m’a-t-elle jamais dit la vérité sur votre paternité. Elle était fatalement au courant ! Nonn seulement elle m’a bernée pendant 20 ans mais elle vou a mentie aussi à toi et à Laurent. Si elle avait eu le courage de m’en parler à l’époque, cela aurait changé beaucoup de choses et nous n’en serions pas là aujourd’hui !
Moi je ne suis qu’un ouvrier qui ne gagne pas le Pérou. Je n’ai pas de moyen de payer de voitures. C’est vrai qu’avec l’argent on achète tout !! (Sans commentaire)
Dis moi Céline, pour qui te prends tu pour me menacer de la sorte. Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi, ni de Laurent. Car je suppose que c’est lui qui est dans l’ombre de tout ceci, qu’il se cache derrère toi.
Si vous voulez lancer les procèdures devant les tribunaux, cela ne me gène nullement.
Pour ce qui est du test de paternité, j’aurai voulu éviter cela, mais puisse qu’il en est ainsiu, je va     is me renseigner à ce sujet et je vous tiendrez au courant. En fonction du résultat, j’agirai. Alors faites attention à ce quez vous allez faire … !!
Je crois que j’ai fait le tour, que j’ai dis ce que je pensais. Maintenant, à vous de juger !! J’ai ma conscience tranquille et je n’ai rien à me reprocher.
Alors je vous souhaite bon vent et bonne chance dans la vie !! A tout deux fais de cette lettre ce qui te plaira.
SIGNATURE
PS : Céline, Sache que la vie ne fait pas de cadeaux. Pour moi, la vie reste une « lugubre farce » !!

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La preuve produite par Gérard
Ma lettre adressée à Mme SIMOND   TILLOY LES MOFFLAINES le 15 juillet 1984

Chère Mme Simond, Je vous écris pour mettre au clair les derniers points qui peuvent demeurer obscurs après les révélations que vous avez eu. Je préfère vous écrire car laurent a trop souvent ces derniers temps été témoin de scènes et de pleurs qui l’ont laissé perplexe et je ne veux plus qu’il ait à souffrir par ma faute désormais.
J’espère que la lecture de cette lettre ne vous posera pas trop de problèmes. Votre amie pourra peut-être se faire mon interprète, je l’en remercie.
Lorsque j’ai répondu aux baisers d’Hubert ce fameux jeudi du mois de février, date que pour mon plus grand malheur je n’oublierai pas, nous vivions mon mari et moi une crise que rencontrent bien des couple après une naissance, mon mari ne voyant plus en moi que la mère de ses enfants et me laissant à ce rôle, alors que je voulais avant tout redevenir une femme à part entière à ses yeux et aux yeux de tous. Et puis, je le confesse, Hubert ne m’était pas indifférent. Tout a commencé le soir de Noël où il est venu frapper à notre porte. Il était si désemparé, si seul…
Le vendredi qui suivit la soirée crèpes, Hubert est revenu. Bien sûr, je n’aurai pas dû lui ouvrir, bien sûr je savais ce que je faisais…
J’ai essayé de lui faire comprendre le sens de mes baisers, je lui ai dit que j’aimais mon mari mais qu’en même temps j’étais attirée par lui. Je ne lui demandais qu’un peu de tendresse. Mais il ne parlais pas le même langage, il voulait « l’acte » et c’était tout. Il n’a jamais été question pour moi de tromper mon mari…, du moins pas d’aller si loin. Lorsqu’Hubert s’est adressé à moi, me faisant clairement comprendre ce qu’il attendait de moi, me posant des questions si indiscrètes qu’elles me faisaient rougir, je me suis sentie une garce…je l’étais sans doute…
Gérard m’est témoin qu’alors j’étais complétement déboussolée. Je ne mangeais plus, je ne dormais plus. J’ai voulu reprendre contact avec Hubert, lui parler, m’expliquer. Il ne l’a pas voulu. Forçant sa porte le jeudi qui suivit, je l’obligeais à me conduire à la Préfecture. Je me suis retrouvée dans sa voiture, face à un mur qui ne desserra les dents que pour me dire. Ma mère se doute de quelque chose. Rien n’est possible entre nous, il vaut mieux ne plus se revoir.
J’avoue qu’on ne m’avait jamais traitée de cette façon « comme une pute.. » J’étais désemparée. Il m’a semblé que j’étais tel un condamné que l’on venait de juger sans même écouter sa défense.
Je me suis setie traître à ma famille, à tous ceux que j’aime. Je m’étais trompée moi-même. J’avais cru pouvoir apporter un peu de tendresse à quelqu’un qui me paraissait en avoir tant besoin.
Quelle naïveté& ! Dieu que j’ai pleuré ce jour là. Lorsque je rentrais chez moi, les yeux bouffis, je pleurais encore. Gérard me demanda ce qui se passait. Alors je lui racontais tout, estimant que j’avais suffisamment trompé son amour. Il m’a écouté, incrédule. Il ne pouvait pas y croire. Il considérait Hubert comme un ami, il me croyais au dessus de cela. Je ne suis que ce que je suis ! Il passa une semaine terrible, il était au bord de la dépression. Il rongeait son frein, résistant difficilement à l’envie d’aller trouver Hubert pour s’expliquer.
Le jour où vous nous avez offert l’apéritif, vous avait souhaité que nous allions chercher Hubert. Peut-être n’avez-vous pas remarqué que ni Gérard, ni moi n’avons bougé. Vous avez alors envoyé laurent et comme la porte ne s’ouvrait pas, gérard, dans un merveilleux  effort s’est levé pour aller chercher Hubert. Connaissez-vous beaucoup d’homme qui soit capables de pardonner comme lui ? Mais Hubert, avec sa lâcheté coutumière, n’a pas jugé bon d’ouvrir.
Je l’ai revu le lendemain à la préfecture et j’ai voulu lui faire comprendre que si on pouvait me mépriser moi, je ne supporterai jamais que l’on puisse mépriser ceux que j’aime. Qu’il sache désormais que je le méprise pour tout cela comme je n’ai jamais méprisé personne jusqu’à présent.
Après cet événement, et pour éviter qu’il ne se reproduise, nous avons hésité Gérard et moi pour vous prévenir. Il est en effet dorénavent impensable qu’hubert puisse franchir le seuil de notre maison. Et puis, toujours par peur de vous faire du mal, nous nous sommes tus.
Désormais vous savez tout et j’en suis heureuse. J’ai toujours eu horreur de vivre dans le mensonge avec les gens que j’aime. Ainsi si vous voulez bien nous conserver toute votre amitié, à vous et à votre sœur.
Excusez moi d’avoir été si longue et recevez toute notre amitié.
SIGNATURE

3 commentaires:

Unknown a dit…

Depuis bientôt 11 ans, je n'avais jamais commenté tes articles ou publications. Je ne savais pas comment mettre des mots....Céline m'avait montré cette lettre en 2004, et je n'avais pas, à l'époque, pu la lire intégralement. C'est chose faite aujourd'hui.Je me souviens de sa colère quand elle m'a tendu cette lettre. Sa douleur... Je suis d'accord avec ce titre, Marie, il s'agit bien de l'arme du crime. Il m'arrive encore de rêver de Céline. Bizarrement, ces rêves arrivent quand je vis une situation difficile. Je ne sais pas ce que mon inconscient cherche à me dire dans ces moments, mais ces rêves m'apaisent. Je ne peux m'empêcher de penser, que peut-être, ils sont une façon de nous rencontrer, encore....

Unknown a dit…

Marie Durin-Dilly

marie claude lefrere a dit…

Merci ma puce d'oser ce commentaire. Toi tu sais à quel point elle aimait son père, à quel point elle a souffert.
Tu sais ma chérie, moi aussi quand je rêve de Céline, quand je lui demande conseil, Céline m’apaise. Je suis sûre qu'elle nous protège, qu'elle est toujours là pour tous ceux qui l'aimaient et l'aime encore aujourd'hui. merci ma chérie