La maladie
alcoolique reste dans l’opinion publique une maladie honteuse qui inspire de la
répulsion.
Nous sommes
face à des faits ; un individu titube, il a une haleine à faire fuir, il n’a
plus de réactions cohérentes.
Parfois on
se moque de lui, souvent on le méprise, pire on l’ignore.
Ceci est
arrivé dans un service d’urgence. Un homme arrive, il se plaint d’un mal
violent à la tête. Comme tout patient, il aura une prise de sang. La prise de
sang montre qu’il est fortement alcoolisé.
Les
urgentistes décident de le laisser cuver dans un coin.
Ils estiment
que d’autres cas plus urgents sont à gérer
.
Malheureusement, cet homme était
véritablement une urgence clinique. On le retrouvera mort d’une rupture d’anévrisme.
Attention,
la maladie alcoolique est une véritable maladie, qui se soigne. On ne peut
cataloguer un patient simplement parce qu’il a bu.
De même on
ne peut juger une personne parce qu’elle est alcoolique. On ne sait quel est
son vécu, pourquoi il en est arrivé à cette dérive.
Le mépris
est la pire attitude à avoir.
Lorsqu’un
patient n’est plus dans le déni et accepte de se faire soigner ; il y a
des addictologues, des infirmières, des psychologues, des groupes de parole.
Le
parcours est long et semé d’embûches et il faut une volonté de fer pour ne pas
céder à l’envie. Surtout, surtout, il ne faut pas rester seul : un appel à
la bonne personne, par exemple un référent d’un groupe de parole, habilité à
faire de l’accompagnement individuel ;
J’ai l’honneur
de faire partie de la Santé de la Famille, Association dans laquelle je milite
pour une meilleure prise en charge de ces malades.
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