Mon cœur a
implosé, un jour de mai, trop de pressions extérieures
Ce cœur réduit
en miette n’est pas un puzzle à reconstruire
Il n’est
plus, ne parvient plus à battre, soumis à une force supérieure
J’ai l’impression
qu’un objet à pris la place, capable de réintroduire
Une fonction
vitale artificielle, je survis, faisant chaque jour illusion
Sur ma
capacité à être, à aimer, à donner, loin du tsunami que j’ai traversé
Il y a l’image
que je donne, calme, souriante, ajoutant à la confusion
Et puis il y
a moi, en ruine, ravagé qui ne comprend pas ce qu’encore je fais.
Le labyrinthe
de ma mémoire passe chaque jour difficilement le cap
Mes
souvenirs s’embrouillent, je me soigne par dose importante de psychotropes.
On ne se
rend pas vraiment compte, l’effet de ces médicaments ça décape
Mémoire sélective
et trous noirs s’associent pourtant je
reste philanthrope.
Que se passe
t-il dans mon cerveau et si, lui aussi, se mettait à imploser
A l’état de
légume, face à une amnésie, l’être tout entier y serait exposé.
Peur de
perdre la tête d’un trop plein de souffrance
J’implore
votre pitié pour vivre cette dernière errance
Dans un
établissement fermé s’organisera l’oubli
Et nul n’aura
le droit, par respect, de me voir ainsi.
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