Le syndrome borderline
est un trouble de la personnalité caractérisé par une instabilité émotionnelle
prononcée. Cette définition est volontairement approximative tant le
développement des troubles peut être différent pour chaque sujet. Cette
affection peut couvrir de multiples facettes qui se développeront plus ou
moins.
Témoignage d’un
borderline : « Pour ma part, j’ai le sentiment d’être un élastique.
Je tends vers la lumière, je me charge en tension, je me projette et je
rencontre soit un mur, soit le vide.... »
Les critères
permettant le diagnostic d’un borderline : Le discours officiel nous vient
de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le sujet doit présenter au moins trois des points suivants :
- Tendance nette à agir de façon imprévue, sans se soucier des conséquences
- Tendance aux conflits ou aux accès de violence, associés à une incapacité de contrôler ces comportements explosifs, en particulier lorsque les actes impulsifs sont critiqués ou empêchés
- Humeurs inconstantes et imprévisibles
- Perturbation de l’image de soi, des objectifs ainsi que des préférences personnelles (y compris les préférences sexuelles)
- Tendance à s’engager dans des relations intenses mais souvent instables, généralement suivies de crises émotionnelles ; efforts exagérés pour éviter d’être quitté ; menaces de suicide répétées ou automutilation
- Sentiment persistant de vide
L’état d’avancement des recherches sur les causes de cette maladie permet
de parler d’interaction entre plusieurs facteurs.
A l'image de
ses symptômes, les causes du trouble borderline sont multiples. Si des causes
biologiques, chimiques (dérèglement de la production de sérotonine) et des
prédispositions génétiques sont manifestes, la maladie se déclare d'avantage
chez des personnes ayant subies des abus, des carences affectives ou des
séparations difficiles dans leur enfance.
Pour faire
comprendre cette thèse, je dirais ce que l’on entend parfois ; on peut
avoir des prédispositions au développement d’un cancer et ne jamais le déclarer
car l’interaction avec d’autres causalités ne se réalise pas.
Le pourcentage
de facteurs innés, appelé aussi « niveau d'hérédité » à la base du
trouble de la personnalité limite, serait de 68% et est à peu près semblable à
celui du trouble bipolaire. Ce qu'on croit être héréditaire n'est pas le
trouble comme tel, mais les prédispositions biogénétiques, c'est-à-dire le
tempérament. En d'autres mots, le trouble de la personnalité limite ne se développeque chez les
enfants nés avec un ou plus des trois tempéraments indiqués : le
dérèglement de l'affect, l'impulsivité et l'attachement perturbé.
Le syndrome
borderline se développerait essentiellement chez des personnes ayant subi des mauvais traitements, de la négligence
affective ou des séparations difficiles dans l'enfance.
Admettre sa maladie c’est déjà avancer vers l’acceptation
d’une thérapie.
Comment venir
en aide à des personnes qui ne sont pas conscientes du fait qu'elles sont
malades ? C’est pourquoi il faut informer sans affoler !
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