C’est l’histoire d’une amie embauchée
depuis 1991 dans une société Arrageoise.
Tout se passait bien. Elle avait en
charge les Marchés publics, la facturation, les relances pour paiement, l’encaissement
des chèques. Elle était reconnue pour sa compétence, pour sa sociabilité, pour
sa rigueur au travail.
Malheureusement, la maladie lui est
tombée dessus sans prévenir. Après des semaines de doute et de souffrance, le
verdict est tombé : sclérose en plaque.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du système
nerveux central. Cette maladie entraîne
des lésions ainsi que des scléroses dans le cerveau et la moelle épinière. Ces
réactions inflammatoires provoquent la destruction
de la myéline, c’est-à-dire la gaine qui recouvre les nerfs, empêchant
les nerfs de transmettre les impulsions au cerveau.
Malgré de nombreuses thérapies, la
sclérose en plaques reste lourde de conséquences pour les personnes atteintes. C'est une maladie dont on ne guérit pas.
La progression de la maladie peut être accompagnée de symptômes tels que
fatigue, troubles de la fonction urinaire ou du système moteur, ou encore la
paralysie. Selon les symptômes, la maladie peut entraîner des handicaps de
degrés plus ou moins graves, dont les conséquences se font ressentir dans la
vie privée et professionnelle.
Dés qu’elle a pu reprendre le travail,
mon amie est revenue dans son entreprise en exerçant un travail à temps partiel
(50%).
Là commença son calvaire, elle fut
reléguée à des tâches subalternes… Puis au fil du temps, on ne lui donnait plus
rien à faire. On l’ignorait dans son coin. Ses collègues avaient ordre de ne
pas lui adresser la parole. Elle était victime de vexations, d’humiliations. Si
elle avait le malheur d’arriver en retard au travail, elle se prenait une
remontrance.
Elle sombra progressivement dans la
dépression. Dans un appel téléphonique, elle me dit ; « si ça
continue, ils vont me demander de cirer leurs pompes ». Se sentant au fond
du gouffre, elle m’avouait qu’une idée obsessionnelle
traversait son esprit : en finir pour ne plus avoir à vivre tout cela.
Je lui demandais de voir au plus vite
son médecin. Elle est aujourd’hui en arrêt maladie. Elle est une attente d’une
prise en charge thérapeutique dans un établissement psychiatrique.
Pendant une semaine, je n’ai pas eu de
nouvelles d’elle, elle avait coupé son téléphone, elle vivait recluse chez elle
sans vouloir voir personne. Elle se réfugiait dans le sommeil sans avoir la
force de se lever, de se laver, de faire un peu de ménage. Elle ne mangeait
plus, elle se laissait mourir.
A force d’insistance, j’ai pu la
contacter, essayer de la rassurer, lui disant que son séjour thérapeutique lui
ferait le plus grand bien, que j’irai la voir, que je ne la laisserai pas
tomber…
Demain sera une autre histoire, il lui
faudra voir revenir la force de se battre pour lutter contre le harcèlement
dont elle est victime. Bien que ses ressources soient faibles, elle n’aura pas
droit à l’aide juridique. Elle ne pourra partir au combat seule !!!
Avez-vous des idées ? Qui pourra
l’aider dans ce combat face à la maltraitance
au travail ?
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