Un enfer pour lui qui était dans sa douleur
et pour moi qui me suis posée beaucoup de questions : qu'ai-je fait, pas fait,
dis , pas dit.... une torture morale incessante et cette impuissance devant son
enfant.
Interné, plusieurs mois, sous lithium, shooté
de médicaments, la guérison a été longue et à bientôt 28 ans il est conscient
de ses fragilités mais il est vivant et a construit sa vie avec force volonté,
nous avons cette chance.
Que dire devant cette souffrance, ce
désarroi, ce questionnement qui ne nous quitte pas, cette culpabilité..
"si j'avais...." que l'on traine comme un fardeau jour et nuit .
Et
puis, en face, les professionnels qui parfois nous méprisent, ne nous donnent
aucune information.
Je me suis battue
pour savoir ce qu'avait Julien, ce besoin irrésistible de mettre un nom sur ses
délires. Et aucune réponse... comme si je n'étais pas assez "pro"
pour connaître la vérité.
Seul mon mari,
dont j'étais divorcé, pouvait dialoguer... mais il était psychologue de
métier.. donc "il savait" LUI. J'ai détesté ces gens, leur en ai
voulu de me laisser dans l'ignorance et avec mes questions.
Perdre son enfant est la plus horrible chose
qui puisse arriver à des parents. Que tu cherches encore et toujours à
comprendre, c'est normal. Cécile était malheureuse, mais pas à cause de toi. Je
sais que ce que j'écris ne te convaincra pas... je sais... normal.
Que tu lui
consacres un blog, que tu alertes les parents est le plus beau hommage que tu
puisses lui rendre. Je suis athée, Dieu m'est inconnu mais je crois que Céline
"sent" ton amour qui l'accompagne.
Cela
peut paraître bien stupide.. tant pis pour ceux qui le croient. Tu as ce
courage de te battre pour sa mémoire, je
ne suis pas certaine que j'aurais eu ta force... pas sûre du tout. des
personnes comme toi forcent mon admiration, je voulais que tu le saches. Je t'embrasse très fort Titoche. Patou ...
une maman
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