Deuxième semaine à la maison de repos
où tout est organisé pour notre bien être: visite quotidienne du
psychiatre, deux rendez-vous hebdomadaires avec une psychologue, des
activités proposées en ergothérapie.
Je suis encore cette cocotte minute
sans soupape de sécurité qui est entrée le lundi 12 juin 2017. La
pression est là, toujours si forte et je ne parviens pas à
l'expulser.
J'ai fait la connaissance d'autres
patients, en grande détresse morale. Le fait d'être dans une
communauté qui connaît les affres de la dépression, a un effet
positif. On ne sent pas jugé, on pratique entre nous le code de la
bonne humeur, même si elle n'est qu'apparence.
Si on va mal, quelqu'un viendra
toujours vers toi, pas pour savoir ton mal, non!, simplement pour
être là à tes cotés dans la souffrance. La souffrance est notre
point commun, celui qu'il faut gérer avec la plus grande discrétion.
La souffrance quelle qu’elle soit nous unit et le long combat que
nous menons pour la combattre, nous épuise individuellement, mais
nous renforce ensemble car elle est le lot de tous ici.
Et puis, il y a le personnel soignant,
toujours à l'écoute. Les équipes changent, et le soutien demeure
infaillible, encourageant : Pensez à vous ! Agissez pour
votre bien être ! Devenez égoïste s'il le faut pour vous
accorder le droit d'exister par vous même, pour vous même....
Vivre dans un cocon où personne n'est
hostile, je me remplis de cette idée qui me permet d'approcher une
certaine sérénité. J'ai mal et je me sens bien : sentez-vous
le paradoxe ?
A tous ceux qui aiment me lire, à tous
ceux que j'aime virtuellement dans cet espace, je veux dire
bonjour...Soyez sans crainte, j'avance !
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