Par l’alcool au volant, véritable fléau de l’actualité
quotidienne de la sécurité routière, chacun peut devenir un meurtrier en
puissance. Ce meurtrier sera poursuivi, jugé, incarcéré…mais surtout dans sa
tête, il ne se pardonnera jamais son acte.
Il faut ces messages de la sécurité routière pour
dire désormais STOP à l’alcool eu volant.
Mais il faut également voir le problème de l’alcool
dans sa globalité : vous savez « le pochtron » qui chemine en
titubant. Difficile de ce dire, cet homme est malade…
La maladie alcoolique reste dans l’opinion
publique une maladie honteuse qui inspire de la répulsion.
Nous sommes face à des faits ; un individu
titube, il a une haleine à faire fuir, il n’a plus de réactions cohérentes. Parfois
on se moque de lui, souvent on le méprise, pire on l’ignore.
Ceci est
arrivé dans un service d’urgence. Un homme arrive, il se plaint d’un mal
violent à la tête. Comme tout patient, il aura une prise de sang. La prise de
sang montre qu’il est fortement alcoolisé.
Les
urgentistes décident de le laisser cuver dans un coin.
Ils estiment
que d’autres cas plus urgents sont à gérer.
Malheureusement,
cet homme était véritablement une urgence clinique. On le retrouvera mort d’une
rupture d’anévrisme.
Attention, la maladie alcoolique est une véritable
maladie, qui se soigne. On ne peut cataloguer un patient simplement parce qu’il
a bu.
De même on ne peut juger une personne parce
qu’elle est alcoolique. On ne sait quel est son vécu, pourquoi il en est arrivé
à cette dérive. Le mépris est la pire attitude à avoir.
Par contre, il ne faut pas rêver, on ne peut rien
faire face à quelqu’un qui vous ment, qu’il boit en cachète. Pour travailler à
la guérison de ce malade, seule sa décision de ne plus être dans le déni, d’affronter
son alcoolisme en le reconnaissant et sa décision de vouloir guérir, le
porteront vers les centres de soins existants et les associations de type « groupes
de parole »
Il existe maintenant des addictologues, des
infirmières, des psychologues, des associations.
Le parcours est long et semé
d’embûches et il faut une volonté de fer pour ne pas céder à l’envie. Surtout,
surtout, il ne faut pas rester seul : un appel à la bonne personne, par
exemple un référent d’un groupe de parole, habilité à faire de l’accompagnement
individuel peut être essentiel en cas de pulsion néfaste.
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