Lors de mes séjours à la Maison Fleurie de Faches-Thumesnil
en psychiatrie, j’ai pu fréquenter des personnalités diverses. Pour mémoire, je
suis suivie en psychiatrie depuis 2005, année du suicide de Céline, mon enfant
adoré qui était atteinte du trouble BORDERLINE.
J’ai fait plusieurs séjours au fil des années et je suis
toujours suivie très régulièrement. On ne guérit pas d’un événement aussi
atroce que le suicide de son enfant.
J’ai pu rencontrer des personnalités particulièrement
attachantes bien que souffrant de troubles du comportement. Mon cœur s’est
ouvert à leur souffrance quotidienne. Aujourd’hui, je voudrai pouvoir parler du
trouble de la personnalité BIPOLAIRE.
Cela concerne 60
millions de personnes dans le monde (source : OMS). Le trouble
BIPOLAIRE est placé au 6ème
rang parmi les maladies génératrices de handicap.
Environ 50 à 66 % des adultes atteints du trouble bipolaire indiquent que leurs symptômes ont commencé avant leurs 19 ans. Les hommes et les femmes sont atteints dans des proportions équivalentes. 60% des bipolaires sont concernés par la consommation et l’abus de substances notamment l’alcool au cours de leur vie.
Les troubles bipolaires seraient plus fréquents en zone urbaine.
De nombreux artistes ou génies ont été plus atteints de cette affection que la moyenne.
Des Bipolaires célèbres comme le compositeur allemand Ludwig van Beethoven, le peintre Vincent Van Gogh à qui l’on doit la journée mondiale des troubles bipolaires ( date de naissance le 30 mars ) ou encore l’illustre philosophe allemand Friedrich Nietzsche étaient atteints de maladies mentales graves mais c’était également des surhommes, des génies dans leur domaine, des personnes créatives .
Si on y regarde de plus près et d’après une étude, on retrouve fréquemment ce syndrome de bipolarité chez les personnes ayant un QI supérieur à la moyenne ou doté d’une créativité exceptionnelle … Les personnes bipolaires ont en général un quotient intellectuel supérieur de 10% .
L’intelligence semblerait donc être favorisée par un comportement instable dont le bipolaire souffre en complément des troubles de l’humeur.
Le diagnostic de la maladie bipolaire se fait tardivement, souvent 8 à 10 ans après le début de la maladie.
C’est une
maladie qui dans sa forme la plus typique comporte deux phases : la phase maniaque
et la phase dépressive. Entre les deux pôles, la personne qui souffre de
trouble bipolaire, retrouve un état normal que l’on appelle « euthymie »
ou « normothymie ».
La phase
maniaque se définit comme un épisode d’excitation pathologique : le sujet
qui en souffre est hyperactif et euphorique, inhabituellement volubile et fait
de multiples projets. Il peut présenter divers troubles comportementaux,
perdre toute inhibition ou engager des dépenses inconsidérées.
La phase
dépressive est en quelque sorte le miroir de la phase maniaque : le sujet
présente des signes de grande tristesse, il est ralenti et n’a goût à rien,
parfois il veut mourir ; les formes les plus sévères sont qualifiées de «mélancoliques».
Le danger principal de cette maladie est
le risque de suicide.
En France,
le trouble bipolaire est sous-diagnostiqué. Il faut en moyenne 10 à 12
ans et quatre à cinq médecins différents avant qu’il ne soit nommé. De même, on
estime que 40 % des dépressifs sont en réalité des bipolaires qui
s’ignorent.
Il faut
impérativement se soigner pour « lisser » les phases de grandes
souffrances et surtout pour prévenir les périodes suicidaires
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