J’ai eu la chance d’avoir un père remarquable. J’étais
l’une de ces petites filles qui disent : « Un jour, je me marierai
avec papa ! »
Je l’idolâtrai tant il était bon, il savait être
ferme, il savait nous apprendre la vie, il savait être juste. Oh ce n’était pas
un de ces papas gâteau qui nous prenait sur ses genoux pour nous cajoler. Non,
çà il ne savait pas faire…
Et puis, les tâches ménagères ce n’était pas son
job ! Problème de génération.
C’était plutôt le patriarche qu’on ne contredit
pas, mais pourquoi le contredire. Il expliquait ses décisions, il nous faisait
adhérer à ses projets ; surtout ses projets pour nous ses quatre filles.
On avait beau être des filles, il nourrissait pour
nous les plus grandes ambitions. Il a su nous mener vers le chemin des études.
Il a su nous apprendre « qu’on a rien sans rien ». A nous de nous
bouger, de travailler, de nourrir nos propres ambitions.
Il n’a jamais interférer dans nos projets et
toutes les quatre nous avions des projets bien différents ; l’aînée en
mathématique, la deuxième en médecine, la troisième en histoire géographie et
moi, la petite dernière en droit.
Mon papa, il n’avait pas beaucoup d’argent. C’était
un petit artisan qui croulait sous les charges. Et pourtant, qu’est-ce qu’on
était heureux, ensemble, en famille. J’ai appris à aimer au sein de cette famille
aimante.
Mon papa était un bon père et son petit fils
marche sur ses traces.
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