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samedi 10 février 2018

"Trop d'impôt tue-t-il l'impôt" A. Laffer




Défini juridiquement comme un prélèvement obligatoire requis des particuliers (personnes physiques et morales), l’impôt revêt un statut formel et symbolique particulier dans la relation entre l’individu, la société et l’État. Son paiement est un devoir civique et une obligation constitutionnelle, définis comme une « contribution commune » proportionnée aux capacités de chacun

Ressource essentielle de l’État, l’impôt s’est imposé comme un instrument incontournable du financement de son fonctionnement et de son action économique (en faveur de l’emploi via l’exonération pour certaines entreprises, en faveur de la consommation, de l’épargne, de l’investissement, etc.) et sociale (choix de la nature et de la « progressivité » de l’imposition, redistribution via le financement de dépenses en faveur de la lutte contre la pauvreté, financement des biens et services, etc.).

C’est avec le développement des activités et missions étatiques – et le passage de l’État gendarme à l’État providence – que la fiscalité en général et l’impôt en particulier se sont imposés comme des instruments de l’interventionnisme étatique. 

L’interventionnisme fiscal de l’État ne va de soi.


L'économiste libéral Arthur Laffer disait en 2015 : 

« On ne peut pas taxer l'économie d'un pays sans nuire à sa prospérité"

"On ne peut pas laisser un gouvernement devenir l'ennemi d'un segment de la société. Ca ne marche pas"

"L'idée est simple. C'est que les gens ne vont pas au travail pour payer des impôts. Ils travaillent pour gagner des revenus, après avoir payé des impôts, donc il faut les motiver à aller au travail"

"Cela nuit à l'activité, donc à l'ensemble de l'économie. Quand la marée monte, tous les bateaux montent à un niveau plus élevé. C'est la condition pour combattre la pauvreté", assène l'économiste, pour qui les Etats américains les plus dynamiques sont ceux qui ont le plus baissé leurs prélèvements obligatoires.
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L’Etat providence est-il en danger face aux différentes fractures sociales qui viennent attaquer son socle ?


Depuis les années 70 on parle de crise de l’état-providence. Avec le ralentissement de la croissance, la montée du chômage et les difficultés liées au financement du système de sécurité sociale, l’Etat peine à remplir ses fonctions d’état-providence. On dit alors que le système n’est plus efficace et qu’il laisse sur le bord du chemin une série de personnes démunies.

La mondialisation de l’économie, le vieillissement de la population, les évolutions du marché du travail et des structures familiales ou encore le ralentissement de la croissance sont autant de facteurs qui ont pesé sur le fonctionnement du système de protection sociale.

L’état-providence devrait être capable de résorber la fracture sociale (mais le peut-il encore) qui est une des sources de la montée des populismes. 
« La toute première fracture est celle qui s’articule autour du revenu et de la richesse. Il y aussi celle qui tourne autour de la santé et de l’emploi. Il y a encore la fracture médicale créée par les déserts médicaux, la fracture numérique qui exclut ceux qui ne peuvent pas avoir accès à la révolution digitale et la fracture identitaire qui oppose ceux qui se sentent menacés par la globalisation et l’immigration et ceux qui au contraire y voient une opportunité. Une autre fracture largement étudiée est géographique. C’est celle qui oppose les gens des centres villes à ceux des banlieues et des campagnes », note encore Pierre Pestieau, économiste belge.

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