Défini
juridiquement comme un prélèvement obligatoire requis des particuliers
(personnes physiques et morales), l’impôt revêt un statut formel et symbolique
particulier dans la relation entre l’individu, la société et l’État. Son
paiement est un devoir civique et une obligation constitutionnelle, définis
comme une « contribution commune » proportionnée aux
capacités de chacun
C’est avec le développement des activités et missions étatiques – et le passage de l’État gendarme à l’État providence – que la fiscalité en général et l’impôt en particulier se sont imposés comme des instruments de l’interventionnisme étatique.
L’interventionnisme fiscal de l’État ne va de soi.
L'économiste
libéral Arthur Laffer disait en 2015 :
« On
ne peut pas taxer l'économie d'un pays sans nuire à sa prospérité"
"On
ne peut pas laisser un gouvernement devenir l'ennemi d'un segment de la
société. Ca ne marche pas"
"L'idée
est simple. C'est que les gens ne vont pas au travail pour payer des impôts.
Ils travaillent pour gagner des revenus, après avoir payé des impôts, donc il
faut les motiver à aller au travail"
"Cela
nuit à l'activité, donc à l'ensemble de l'économie. Quand la marée monte, tous
les bateaux montent à un niveau plus élevé. C'est la condition pour combattre
la pauvreté", assène l'économiste, pour qui les Etats
américains les plus dynamiques sont ceux qui ont le plus baissé leurs
prélèvements obligatoires.
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L’Etat providence est-il en danger face aux différentes fractures sociales
qui viennent attaquer son socle ?
Depuis les années 70 on parle de crise de
l’état-providence. Avec le ralentissement de la croissance, la montée du
chômage et les difficultés liées au financement du système de sécurité sociale,
l’Etat peine à remplir ses fonctions d’état-providence. On dit alors que le
système n’est plus efficace et qu’il laisse sur le bord du chemin une série de
personnes démunies.
La mondialisation de l’économie, le vieillissement
de la population, les évolutions du marché du travail et des structures
familiales ou encore le ralentissement de la croissance sont autant de facteurs
qui ont pesé sur le fonctionnement du système de protection sociale.
L’état-providence devrait être capable de résorber
la fracture sociale (mais le
peut-il encore) qui est une des sources de la montée des populismes.
« La toute première fracture
est celle qui s’articule autour du revenu et de la richesse. Il y aussi celle
qui tourne autour de la santé et de l’emploi. Il y a encore la fracture
médicale créée par les déserts médicaux, la fracture numérique qui exclut ceux
qui ne peuvent pas avoir accès à la révolution digitale et la fracture
identitaire qui oppose ceux qui se sentent menacés par la globalisation et
l’immigration et ceux qui au contraire y voient une opportunité. Une autre
fracture largement étudiée est géographique. C’est celle qui oppose les gens
des centres villes à ceux des banlieues et des campagnes »,
note encore Pierre Pestieau, économiste belge.
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