Le patient bipolaire et le patient borderline
souffrent tous deux de troubles du comportement. Alors que l’individu bipolaire
peut être diagnostiqué grâce à un test sanguin, le borderline ignore bien
souvent sa maladie. Mais d’ailleurs, quelle est la différence entre les deux
pathologies ?
Quels sont les symptômes d’une personne bipolaire ?
La bipolarité est une pathologie psychique qui se caractérise par une alternance d’épisodes maniaques et dépressifs, entrecoupés de phases calmes où le patient ne présente aucun trouble.Les périodes maniaques se traduisent par un état particulièrement euphorique et exalté. L’individu dort très peu et semble souvent irrité.
Durant les phases dépressives, il est au contraire extrêmement triste et mélancolique. Il semble totalement abattu, il ne ressent plus aucun désir et peine à assumer les tâches habituelles du quotidien. Il dort beaucoup, n’a plus d’appétit et éprouve fréquemment des envies suicidaires.
Pour ôter tout doute possible, un
professionnel de santé peut prescrire une simple prise de sang qui déterminera
si, oui ou non, le sang contient des biomarqueurs porteurs de la maladie. Une
fois identifiée, la maladie peut être prise en charge plus efficacement :
les symptômes bipolaires sont traités, et le patient bénéficie d'un
accompagnement professionnel adapté à sa pathologie.
Quels sont les symptômes d’une personne Borderline
Une hyperémotivité envahissante. C'est ce contre quoi luttent au quotidien les personnes atteintes du trouble de la personnalité borderline – ou état limite –, qui toucherait environ 2 % de la population surtout des femmes. Il n’y a pas de phases d’accalmie….Les personnes atteintes du trouble borderline sont, selon le psychothérapeute Alain Tortosa, « des Cocotte-Minute, toujours sur le point d’exploser ».
La difficulté de gérer ses émotions est le leitmotiv de cette maladie psy, à mi-chemin entre névrose et psychose. Ses manifestations : l’hyperémotivité, des réactions excessives à la moindre contrariété.
S’ajoutent à ces traits communs des symptômes caractéristiques sur lesquels se base le diagnostic médical de la maladie (au nombre de 5 ou plus chez chaque personne) :
- des sentiments chroniques de vide
- une difficulté à gérer la colère
- une capacité réduite à prévoir les conséquences de ses actes
- une perturbation de l’identité (remise en question de projets ou de sentiments certains, questionnement sur soi, difficultés à analyser son ressenti)
- une tendance à idéaliser puis à dévaloriser l’autre
- une instabilité dans les relations interpersonnelles (changements fréquents d’amis, de partenaire, de milieux professionnels, tendance à la manipulation, etc.)
- des efforts effrénés pour éviter les abandons (crainte excessive des ruptures, de l’éloignement)
- des symptômes dissociatifs et une idéation persécutoire (impression de sortir de son corps, d’être victime d’un complot)
- des comportements impulsifs, dangereux, d’auto-mutilation (crises de boulimie, tendance au jeu, consommation abusive d’alcool ou de drogues)
- des idées et des gestes suicidaires
L’état de personnalité limite est donc difficile à cerner, d’autant qu’il est souvent accompagné d'un autre trouble de la personnalité, à l'image de la dépendance affective.
Si des causes biologiques, chimiques (dérèglement de la production de sérotonine) et des prédispositions génétiques sont manifestes, la maladie se déclare d'avantage chez des personnes ayant subies des abus, des carences affectives ou des séparations difficiles dans leur enfance.
Bipolaire et borderline : quelles sont les différences notables ?
La
personne borderline souffre de troubles
chroniques de la personnalité. Ces derniers se traduisent par des
comportements instables et particulièrement dangereux (désinhibition,
addictions aux substances toxiques et aux conduites à risques, troubles
alimentaires...). Le patient présente, en outre, un état émotionnel très
fragile et imprévisible. Il paraît souvent impulsif et incontrôlable. C’est
pourquoi ses proches se sentent bien souvent impuissants face à la maladie.
Contrairement au patient
bipolaire, le borderline ne connaît pas (ou très peu) de phases de répit.
Pour moi la grande différence est dans la thérapie proposée aux
malades, des médicaments pourront aider les bipolaires à réguler les d’épisodes maniaques et dépressifs et à
générer davantage de périodes calmes.
Pour la Borderline, les médicaments n’ont pas ou peu d’effet, il
est nécessaire de passer avec son thérapeute un contrat de confiance car la
thérapie prend plusieurs années. Le borderline ne sortira pas guéri mais en
apprenant à se connaître, il apprendra à désamorcer les états de crise.
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