Le 5 juillet 2011, une loi a profondément modifié le régime d'application
des hospitalisations sous contrainte.
Ce régime concerne des personnes éprouvant des
difficultés psychiques et se mettant en danger ou mettant en danger leurs
proches ou leur environnement, soit 80 000 personnes en France chaque année
Cette loi prévoit qu’outre l'hospitalisation
d'office classique, à la demande d'un tiers ou du préfet, s’ajoute désormais une situation dite de "péril imminent
pour la santé de la personne malade" aux limites assez floues et donc
critiquées par les associations de défense des malades, mais aussi des
associations de défense des droits de l'homme, car ces mesures sont des mesures
de soin mais aussi des mesures privatives de liberté, totale ou partielle.
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Je n’ai que trop pratiqué, en 2005, les hôpitaux
publics et les cliniques privées lorsque mon enfant Céline était malade
Borderline. Mon enfant était suicidaire, elle se scarifiait, elle dormait avec
un couteau sous son oreiller. J’ai cru obtenir de l’aide en me tournant vers
des praticiens, j’ai voulu la protéger mon enfant coûte que coûte.
Je comprends maintenant qu’il lui était impossible
de rester dans un environnement si scabreux mélangeant tous les types de
patients.
Mais là où les parents cherchent de l’aide pour
leur enfant malade, il existe un mur d’incompréhension entre le parent et le psychiatre.
Céline a été foutue dehors de l’hôpital dés le lendemain et deux jours après,
elle mettait fin à ses jours, par pendaison.
C’est l’atrocité de ces lieux où les parents sont
maltraités, jugés responsable de tout, humilié par le psychiatre qui, lui, a
une compétence médicale alors que vous, vous n’êtes rien, pire vous êtes quelqu’un
de nocif pour votre enfant.
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Autre vécu : Lorsque votre enfant fait une
tentative de suicide; elle a avalé des psychotropes, on ne sait la quantité ni
depuis combien de temps parce que vous étiez au travail et que vous la découvrez à votre retour.
Elle est parquée aux urgences pour une attente qui
semble indéfini au parent anxieux.
Quand enfin on vient la chercher, le parent est
prié de rester en salle d’attente. Et là le temps passe si lentement…on se sent
oublié, sans nouvelle de notre enfant.
Quand enfin, après des heures, un médecin s’adresse
à nous, il nous apprend qu’il a pratiqué un lavage d’estomac, que votre enfant
est hors de danger mais que néanmoins il faut la garder en observation.
Pas le
droit de la voir, pas le droit de lui parler, on vous invite fermement à
rentrer chez vous.
Où est l’humanité dans ces lieux ???
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