Il
est des matins sans lendemain où l’on aimerait ne pas voir le jour se lever
Rester
seule, s’accorder le droit de faiblir sous le poids des souvenirs
Il
y a eu cette nuit du 1er mai 2016 où j’ai cédé au besoin de dormir
Près
de toi je n’ai su te veiller, ton dernier souffle, l’obscurité l’a ravalé
A
quatre heure lorsqu’en sursaut je me suis levée
Je
n’ai pu, frémissante de peur, que devoir constater
Ton
pauvre corps déjà froid que ton âme avait quitté
Mes
larmes n’ont pas coulé, j’étais comme submergée
Perdue,
égarée, mon visage penchée sur le tien j’étais vide
Ne
pouvant, ne voulant croire que la mort t’avait emporté
Cette
diabolique faucheuse avait une fois encore gagné
Hébétée,
je gisais près de toi, criant que je voulais te suivre
Moi
sans toi, toi sans moi, çà s’était impossible
Jamais
je ne pourrai, jamais je n’accepterai
Notre
amour avait franchi une frontière invisible
Dans
le monde hideux du réel je me voûterai
Aujourd’hui
jour après jour cela fait deux ans
Deux
ans de matins sans lendemain
De
jours vécus inexorablement au présent
De
rejet annoncé d’un avenir incertain…
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