STOP A LA LOI DU SILENCE

dimanche 5 mai 2019

Moi, la MAMA




Après une 1ère grossesse non menée à terme,
J’ai eu la chance d’être Maman deux fois
Miracle que ces 9 mois où je les avais tout à moi
Corps de femme produisant une enveloppe isotherme
Les protégeant de tout dans un bain à 37 degrés
Leur assurant un développement en douceur
Durant des mois d’une plénitude sacrée
S’ajoutant au plaisir de quelques vagues torpeurs.

L’accouchement met fin au plaisir égoïste
Pointant le bout du nez, ils partent vers leur indépendance
Les premiers cris s’effectuent parfois dans la souffrance
Acte de vie affirmant leur volontarisme
Et nous, parents, nous extasions au miracle de la vie
Leur promettant amour, tendresse et joie
Prêt à satisfaire, jour après jour leurs envies
Sans pour autant les rendre enfants rois.

Les biberons, les changes, les bains, les câlins
Jalonnent leur petite vie et remplissent la nôtre
Pour être tout à eux dans un timing refrain
De jour, de nuit, déjà il ou elle devient autre
Avec ses gazouillis, avec ses yeux malins
Prenant du caractère, affirmant s’il aime bien.
Maintenant tenant assis, avançant à quatre pattes
Puis se tenant debout, de marcher il a hâte

Et puis arrive l’école, l’apprentissage des autres
L’apprentissage du maître et des phrases structurées
Depuis longtemps il ou elle parle, sachant émerveiller
Ses parents, sa famille regorgent d’anecdotes
Dont tu es la vedette, dont tu es la fierté.
Passe, passe trop vite toutes ces belles années.
Tu sais lire maintenant, tu sais écrire aussi
Tes pensées tu les livrent en dessinant ainsi.

Oh mes enfants qu’il est rapide le temps
De chacune des étapes où vous deveniez grands.
Mon admiration est sans borne et pourtant
Et pourtant, trop tôt viendra l’adolescent
C’est un premier envol qui intervient en s’affirmant
Les copains, les sorties, loin de la maison t’entrainant
Ta vie est déjà ailleurs, tu connais tes premiers penchants
Alors tu crois en l’amour mais l’amour est aussi tourments

C’est le temps des premières peurs pour nous autres parents
C’est le temps où nous devenons inexistants
Pas le droit à la parole, juste un appel de temps en temps
Mais rester là, sur ses gardes, en arrière-plan
Il ou elle fait sa vie, rien de plus normal, rien de plus flippant
On sait bien que la vie est dure, même pour nos enfants
La vie est un engrenage d’où l’on ne sort pas toujours gagnant
Que mes vœux t’accompagnent pour toujours mon enfant.

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