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dimanche 18 décembre 2016

La maltraitance psychologique

Avant propos :
Dans le PARISIEN en mars 2015 un article faisait état du fléau de la maltraitance.
Ce fléau concerne tout le monde. C'est ce que révèle un sondage choc réalisé par l'association l'Enfant bleu.
14 % en ont souffert. « Plus d'un Français sur 10 déclare ainsi avoir été victime de maltraitances de la part d'un adulte au cours de son enfance. » Le constat fait d'autant plus froid dans le dos que la plupart n'ont jamais pu se délivrer de ce terrible secret : ainsi, parmi ces Français qui disent avoir été « victimes » de maltraitances, physiques, sexuelles et psychologiques. 60 % n'en ont parlé à personne.

Pour 88 %, tous les milieux sont concernés. Les Français, eux-mêmes, appellent à la mobilisation, face à un phénomène qu'ils qualifient d'« ignoble », d'« inadmissible ». Pour 61 % d'entre eux, lutter contre la maltraitance des enfants est ainsi une cause « hautement prioritaire », avant même le combat contre les violences faites aux femmes et les discriminations. C'est qu'ils sont bien conscients qu'aucun milieu n'est épargné : 88 % estiment ainsi que la maltraitance touche « tous les milieux sociaux ».

Les différentes formes de la maltraitance ont été présentées. A la différence de la maltraitance physique ou l'agression sexuelle, les sévices psychologiques envers les enfants sont plus difficiles à cerner et à définir. La maltraitance psychologique recouvre différents concepts. Elle comprend diverses formes d'injustice psychologiques et affectives infligées aux enfants. Elle coïncide avec diverses attitudes délibérées des adultes (des parents ou des éducateurs) qui entravent le développement psychoaffectif, intellectuel et relationnel de l'enfant.

La maltraitance psychologique

La maltraitance psychologique ou émotionnelle peut se définir comme toute attitude intentionnelle durablement hostile ou rejetante envers un enfant. En l'absence de lésions ou de séquelles objectives, cette forme spécifique de maltraitance est plus difficile à diagnostiquer.

Les troubles présentés par l'enfant ne sont pas toujours cliniquement significatifs et se retrouvent dans d'autres tableaux psychopathologiques. L'inhibition psychoaffective, l'anxiété dépressive, l'idéation suicidaire, les sentiments d'infériorité, les problèmes de comportements, l'agressivité et les retards pédagogiques inexpliqués sont autant de troubles interférant avec la structuration de la personnalité, l'individuation et la socialisation de l'enfant.



On parle de violence psychologique lorsque le donneur de soins ne fournit pas un environnement approprié et favorable au développement de l’enfant et que ce dernier fait continuellement ou habituellement l’objet d’actes de violence, comme se faire injurier fréquemment (sévices psychologiques ou actes commis) ou souffrir d’un manque d’affection (négligence psychologique ou acte omis).

On compte officiellement six types de violence psychologique :
1)     le rejet (critiquer constamment l’enfant, le rabaisser);
2)    l’isolement (tenir la famille et les amis à l’écart de l’enfant);
3)   le manque d’attention (ne pas répondre à l’enfant lorsqu’il demande de l’attention, ignorer ses réussites, etc.);
4)   la terreur (menacer l’enfant de l’abandonner ou de lui faire mal);
5)   la corruption (impliquer l’enfant dans des activités criminelles);
6)   l’exploitation (obliger l’enfant à s’occuper d’un parent ou d’un autre enfant et s’attendre à ce qu’il assure le revenu familial)

Pour devenir une personne qui fonctionne bien au quotidien, il est important de grandir dans un milieu stimulant et sécuritaire sur les plans affectif et physique.

Lorsqu’on mesure le niveau d’exposition à la violence psychologique, il est important d’évaluer les modèles d’interaction à la maison (entre parents, entre parents et enfants, et entre enfants).

Les sévices psychologiques peuvent prendre la forme d’événements graves ( tirade dans laquelle on fait preuve de violence psychologique) ou de problèmes chroniques (manque de reconnaissance des réussites scolaires de l’enfant, fréquents retards ou absences à l’école, fêtes d’anniversaire oubliées, etc…).

Les parents qui expriment des émotions négatives intenses à l’égard de leur enfant (rage, peur, dégoût) risquent de les troubler davantage, car les émotions
d’« urgence» (panique, rage, etc.) provoquées par le comportement des parents accaparent toutes ses capacités cognitives.

Les enfants exposés à de la violence psychologique peuvent vivre un stress chronique.

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