Tu me disais
de lui, c’est mon ami, c’est comme un frère
Tu voulais
que je le rencontre mais Hamed n’y tenait pas
Tu m’as donc
imposé à lui, j’ai pu apprécier son vocabulaire
Sans me
traiter de garce, j’étais source de tous les tracas
Et puis il s’est
habitué à ma présence, au début de mauvaise grâce
Puis Noël
2002, avec Claudette, tous attablés, cette vision le fit changer
Il arrivait
à l’improviste, il y avait toujours pour lui et les siens une place
Très moralisateur ;
il interpellait Céline qui faisait semblant d’écouter
Puis nous
sommes partis de cette grande maison pour une location
A Souchez,
nous sommes arrivés, il vint une fois sans prévenir
Et nous n’étions
pas là, nous étions chez Maman sur son
invitation
Vexé d’attendre
pour rien car son appel ne nous fit pas revenir
Nous n’eûmes
plus jamais de ses nouvelles mais n’en firent pas un plat
Après tout,
une amitié comme la sienne, intéressée, ça vient, ça va
A ses yeux
nous n’avions plus aucun pouvoir pour servir ses intérêts
Plus de
cirage de bottes ! Alors, adieu, bon vent, l’affaire était classée
Au
funérarium, dans ton cercueil tu reposais
Il t’a salué
puis dans la pièce d’à coté il s’est assis près de moi
Roselyne sa
femme, comme d’habitude se taisait
Hamed, lui,
s’imposait. Il commença grandiloquent, à parler de toi
Annabelle,
face à ton corps sans vie entendait écœurée
Et moi
anéantie, je le laissais parler, totalement bouleversée
J’aurai dû
me lever, lui dire de partir, qu’il ne revienne jamais
Ma nullité
face à ce salopard, je sais, a atteint les sommets.
Ce pamphlet est écrit à l’intention de
Mohamed Oumezzaouche.
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