STOP A LA LOI DU SILENCE

samedi 24 juin 2017

Humanitairement vôtre

Deuxième semaine à la maison de repos où tout est organisé pour notre bien être: visite quotidienne du psychiatre, deux rendez-vous hebdomadaires avec une psychologue, des activités proposées en ergothérapie.

Je suis encore cette cocotte minute sans soupape de sécurité qui est entrée le lundi 12 juin 2017. La pression est là, toujours si forte et je ne parviens pas à l'expulser.

J'ai fait la connaissance d'autres patients, en grande détresse morale. Le fait d'être dans une communauté qui connaît les affres de la dépression, a un effet positif. On ne sent pas jugé, on pratique entre nous le code de la bonne humeur, même si elle n'est qu'apparence.

Si on va mal, quelqu'un viendra toujours vers toi, pas pour savoir ton mal, non!, simplement pour être là à tes cotés dans la souffrance. La souffrance est notre point commun, celui qu'il faut gérer avec la plus grande discrétion. La souffrance quelle qu’elle soit nous unit et le long combat que nous menons pour la combattre, nous épuise individuellement, mais nous renforce ensemble car elle est le lot de tous ici.

Et puis, il y a le personnel soignant, toujours à l'écoute. Les équipes changent, et le soutien demeure infaillible, encourageant : Pensez à vous ! Agissez pour votre bien être ! Devenez égoïste s'il le faut pour vous accorder le droit d'exister par vous même, pour vous même....

Vivre dans un cocon où personne n'est hostile, je me remplis de cette idée qui me permet d'approcher une certaine sérénité. J'ai mal et je me sens bien : sentez-vous le paradoxe ?

A tous ceux qui aiment me lire, à tous ceux que j'aime virtuellement dans cet espace, je veux dire bonjour...Soyez sans crainte, j'avance !

jeudi 15 juin 2017

POUVOIR AIMER


De révoltes, en colères, en rancœurs
L’être que je deviens ne se reconnait plus
J’étouffe dans ma  vie et c’est à contrecœur
Que j’accepte l’hospitalisation non voulue.

Je suis sans le vouloir devenue une bombe
Mon détonateur peut être un mot, un regard
Une interprétation et l’ambiance se plombe
Et je me lève d’un bond, accélérant le départ

Alors j’ai dit oui, j’y vais à mon psychiatre
Même si son discours me laissait opiniâtre

Dés lundi je serai en maison de repos
Je m’isole pour revivre, exister à nouveau
Rejeter, repousser les fréquents trémolos
Pour paraître sereine, me foutre des ragots

A bientôt mes amis, j’espère revenir au plus tôt

dimanche 11 juin 2017

Puis-je à nouveau être moi même?

De révoltes, en colères, en rancœurs
L’être que je deviens ne se reconnait plus
J’étouffe dans ma  vie et c’est à contrecœur
Que j’accepte l’hospitalisation non voulue.

Je suis sans le vouloir devenue une bombe
Mon détonateur peut être un mot, un regard
Une interprétation et l’ambiance se plombe
Et je me lève d’un bond, accélérant le départ

Alors j’ai dit oui, j’y vais à mon psychiatre
Même si son discours me laissait opiniâtre

Dés lundi je serai en maison de repos
Je m’isole pour revivre, exister à nouveau
Rejeter, repousser les fréquents trémolos
Pour paraître sereine, me foutre des ragots

A bientôt mes amis, j’espère revenir au plus tôt