Et puis merde si cela dérange quelqu’un ! Merde si
des proches estiment qu’être battu une fois, ce n’est pas significatif de la
violence dans le couple ! Merde à la censure qui interviendra sans doute !
Après tout, j’ai choisi de tout dire et je dirai tout !
24 ans de mariage avec Gérard FABRE cela laisse des
traces indélébiles…
J’étais enceinte de Laurent et après mon accouchement ;
18 mois sans qu’il me touche, 18 mois de diète imposé ! Il m’a toujours
juré qu’il n’y avait rien entre sa copine de Fauvet Girel et lui, mais vous m’avouerez
que j’avais le droit de douter. J’étais amoureuse donc jalouse (un sentiment
que je ne connaitrai plus jamais avec le temps).
Alors commença la maltraitance
psychologique : tout cela était de ma faute, j’étais frigide.
Le pire c’est que je me suis inculquée cela durant des
années et que j’en étais arrivée à le croire. Alors nos ébats amoureux se
résumèrent à « tirer un coup vite fait » quand il avait bien bu.
J’attendais toujours pour aller me coucher de l’entendre
ronfler. Pourtant, parfois, le fait de me coucher à ses cotés réveillait en lui
des instincts bestiaux. Je me couchais toujours de coté opposé et j’attendais d’être
sûre qu’il dorme vraiment pour me laisser emporter par la fatigue.
Hélas, mon stratagème ne marchait pas toujours. Alors il
me retournait, m’écartait les jambes et prenait son plaisir. Je me souviens que
je regardais le réveil, chronométrant l’acte ; ouf jamais plus de 5
minutes et il se retournait pour ronfler à nouveau.
Alors, moi je me levais, j’allais vomir dans les
toilettes, j’allais me laver en pleurant.
Maintes fois, j’ai tenté de me suicider. Un exemple parmi
tant d’autres est le fait que j’avais vu la composition du produit anti-fourmis qui
contenait de l’arsenic. Alors chaque jour, pendant des mois j’ai pris ce
produit (dégueulasse). J’ai eu des vertiges, des vomissements… mais jamais la
mort au bout du tunnel. Cela peut prêter à rire ! Pourtant c’était une
tragédie : je rêvais la mort, je pensais la mort…malgré mes enfants… Vous
rendez-vous compte de l’horreur.
Il est une fois en l’an deux mille. J’étais à Bon Secours
après une opération de la vessie. Céline est entrée dans ma chambre et m’a vu,
debout, une seringue à la main. Je voulais simplement insuffler de l’air dans
ma perfusion. Elle a couru, m’a enlevé la seringue, et en pleura elle m’a dit ;
« que deviendrais-je si tu n’es plus là ». Ce jour là j’ai promis de
ne plus recommencer.
CROIRA QUI VEUT BIEN CROIRE : cela m’importe peu.
Aujourd’hui j’ai fait un aveu que très peu de monde
connaît…et je ne regrette rien !
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