STOP A LA LOI DU SILENCE

jeudi 21 septembre 2017

STOP A LA LOI DU SILENCE

Et puis merde si cela dérange quelqu’un ! Merde si des proches estiment qu’être battu une fois, ce n’est pas significatif de la violence dans le couple ! Merde à la censure qui interviendra sans doute !

Après tout, j’ai choisi de tout dire et je dirai tout !

24 ans de mariage avec Gérard FABRE cela laisse des traces indélébiles…

J’étais enceinte de Laurent et après mon accouchement ; 18 mois sans qu’il me touche, 18 mois de diète imposé ! Il m’a toujours juré qu’il n’y avait rien entre sa copine de Fauvet Girel et lui, mais vous m’avouerez que j’avais le droit de douter. J’étais amoureuse donc jalouse (un sentiment que je ne connaitrai plus jamais avec le temps). 

Alors commença la maltraitance psychologique : tout cela était de ma faute, j’étais frigide.

Le pire c’est que je me suis inculquée cela durant des années et que j’en étais arrivée à le croire. Alors nos ébats amoureux se résumèrent à « tirer un coup vite fait » quand il avait bien bu. 

J’attendais toujours pour aller me coucher de l’entendre ronfler. Pourtant, parfois, le fait de me coucher à ses cotés réveillait en lui des instincts bestiaux. Je me couchais toujours de coté opposé et j’attendais d’être sûre qu’il dorme vraiment pour me laisser emporter par la fatigue.

Hélas, mon stratagème ne marchait pas toujours. Alors il me retournait, m’écartait les jambes et prenait son plaisir. Je me souviens que je regardais le réveil, chronométrant l’acte ; ouf jamais plus de 5 minutes et il se retournait pour ronfler à nouveau.

Alors, moi je me levais, j’allais vomir dans les toilettes, j’allais me laver en pleurant.

Maintes fois, j’ai tenté de me suicider. Un exemple parmi tant d’autres est le fait que j’avais vu la  composition du produit anti-fourmis qui contenait de l’arsenic. Alors chaque jour, pendant des mois j’ai pris ce produit (dégueulasse). J’ai eu des vertiges, des vomissements… mais jamais la mort au bout du tunnel. Cela peut prêter à rire ! Pourtant c’était une tragédie : je rêvais la mort, je pensais la mort…malgré mes enfants… Vous rendez-vous compte de l’horreur.

Il est une fois en l’an deux mille. J’étais à Bon Secours après une opération de la vessie. Céline est entrée dans ma chambre et m’a vu, debout, une seringue à la main. Je voulais simplement insuffler de l’air dans ma perfusion. Elle a couru, m’a enlevé la seringue, et en pleura elle m’a dit ; « que deviendrais-je si tu n’es plus là ». Ce jour là j’ai promis de ne plus recommencer.

CROIRA QUI VEUT BIEN CROIRE : cela m’importe peu.
Aujourd’hui j’ai fait un aveu que très peu de monde connaît…et je ne regrette rien !

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