Aloïs ALZHEIMER 1864 - 1915 Neuropsychiatre allemand
Le nom
d'Alzheimer est lié à la "maladie particulière du cortex cérébral"
dont il décrivit pour la première fois les symptômes le 4 novembre 1906, lors
de la 37ème Conférence des psychiatres allemands à Tübingen.
En 1888, il commence sa carrière de médecin comme médecin
assistant à l'hôpital spécialisé des maladies mentales et épileptiques de
Francfort. Il s'intéressait particulièrement à la démence d'origine
dégénérative ou vasculaire, mais ses recherches portaient aussi sur les
psychoses, la psychiatrie judiciaire, l'épilepsie.
Son intérêt pour la neuropathologie des troubles de la
démence était partagé par son collègue Franz Nissl qui le rejoignit à Francfort
en mars 1889. C'est Nissl qui fournit à Alzheimer les nouvelles techniques
histologiques pour l'étude des pathologies nerveuses (coloration à l'aniline -
découverte de la chimie allemande - et les imprégnations argentiques des
chimistes italiens et espagnols).
Il faut
noter qu'à cette époque l'état de démence du sujet âgé est considéré par la
grande majorité des psychiatres comme normal, et lié à l'usure normale du
temps, la fameuse "artériosclérose".
C'est dans
cet établissement de Francfort qu'est admise le 25 novembre 1901, une femme de
48 ans, Auguste D. Elle présentait une symptomatologie variée associant une
dégradation progressive de ses facultés cognitives : des difficultés de mémoire
et de compréhension, allant jusqu'à l'aphasie, de désorientation, des
comportements incohérents et imprévisibles, des hallucinations, de la confusion
mentale et une inaptitude psychosociale.
C'est cette
patiente qui inspire au Docteur Alzheimer la description de la maladie qui va
bientôt porter son nom.
En 1903, Alzheimer quitte Francfort et, après un court
séjour à Heidelberg, il rejoint la "Clinique psychiatrique royale" de
Munich dirigée par le Professeur Emil Kraepelin. Mais il continue cependant de
suivre le cas d'Auguste D., toujours hospitalisée à Francfort, jusqu'à sa mort
de septicémie, le 8 avril 1906.
Après la mort de sa patiente, Alzheimer demanda qu'on lui
envoie le dossier médical et le cerveau d'Auguste D. à Munich afin de pratiquer
l'autopsie du cerveau de son ancienne patiente.
Le 4 novembre 1906, lors de la 37ème Conférence des
psychiatres allemands à Tübingen, il rapporte, l'observation d'une femme de 51
ans qui a présenté un délire de jalousie, suivi d'une désintégration des
fonctions intellectuelles.
Utilisant la technique histologique d'imprégnation
argentique, après quoi il étudia les caractéristiques neuropathologiques de sa
maladie.
L'examen au microscope du cerveau de la patiente a révélé
la présence, dans le cortex cérébral, de lésions analogues à celles de la
démence sénile, les plaques séniles.
Il met également en évidence les deux types de lésions
cérébrales caractéristiques de la maladie qui fera sa renommée : la
dégénérescence neurofibrillaire et les amas anormaux de fibrilles dans les
neurones.
En 1907, Alzheimer publia un article, intitulé "Une maladie caractéristique grave du cortex cérébral".
Aloïs ALZHEIMER a observé au plan histologique:
"Au centre d'une cellule apparemment normale se dressent une ou plusieurs fibrilles caractérisées par leur épaisseur et leur imprégnabilité particulière" à un colorant argenté. Les fameuses plaques, qui devaient plus tard porter son nom:
"De nombreux et petits foyers miliaires se trouvent dans les couches supérieures. Ils sont caractérisés par l'accumulation d'une substance particulière dans le cortex."
En 1912, Alzheimer est nommé directeur de la clinique psychiatrique de l'université Freidreich-Wilhelm de Breslau (aujourd'hui Wroclaw, en Pologne). Il est alors à l'apogée de sa carrière.
Mais le neuropsychiatre est bientôt touché
par une affection dégénérative dont il meurt le 15 décembre 1915, à Breslau.
C'est à la fin du XXe siècle que les connaissances de
cette maladie vont évoluer. Elle n'est plus considérée comme maladie du sujet
jeune mais au contraire comme une maladie des sujets âgés chez lesquels parfois
plusieurs formes de démences coexistent histologiquement (plaques et
dégénérescence neurofibrillaire). Depuis peu de nombreuses équipes médicales,
notamment aux Etats-Unis, ont orienté leurs recherches sur l'identification de
cette maladie dont la prise en charge des malades restent actuellement la
principale préoccupation.
La maladie d'Alzheimer atteint, de façon plus ou moins marquée, 1,5 à 2 % des personnes âgées de plus de 75 ans, mais 10 % de celles qui ont dépassé 90 ans.
On estime entre 90.000 et 100.000 le nombre de nouveaux cas de maladie d'Alzheimer par an, en France, les deux tiers survenant chez les personnes de plus de 80 ans. A travers le monde, on estime à 15 millions le nombre de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Les femmes sont plus atteintes que les hommes.
La maladie d'Alzheimer atteint, de façon plus ou moins marquée, 1,5 à 2 % des personnes âgées de plus de 75 ans, mais 10 % de celles qui ont dépassé 90 ans.
On estime entre 90.000 et 100.000 le nombre de nouveaux cas de maladie d'Alzheimer par an, en France, les deux tiers survenant chez les personnes de plus de 80 ans. A travers le monde, on estime à 15 millions le nombre de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Les femmes sont plus atteintes que les hommes.
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